L’UMQ présente sa liste d’épicerie aux partis provinciaux en vue des élections

MUNICIPAL Le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) poursuit sa tournée panquébécoise afin de sensibiliser la population aux revendications de son organisation et faire pression sur les partis politiques provinciaux en cette année électorale. Il était de passage à Cowansville, hier, pour une rencontre avec les élus de la Montérégie-Est.

«La tournée a débuté le 23 mai et se poursuivra jusqu’à la mi-septembre. Je compte visiter une trentaine de municipalités et j’en suis à mon septième arrêt», a précisé Alexandre Cusson, en faisant référence à la rencontre de Cowansville.

La mairesse de la ville hôte, Sylvie Beauregard, accompagnait le président de l’UMQ lors de sa visite et s’est dite honorée qu’il ait choisi de faire un arrêt à Cowansville. Elle a pris soin d’ajouter que les revendications de cette organisation rencontrent les attentes des municipalités de Brome-Missisquoi et de la Montérégie-Est.

Pacte fiscal

L’UMQ fait campagne sous le thème «2018: de la parole aux actes» et veut s’assurer que les enjeux du monde municipal trouveront écho auprès des candidats lors de la prochaine campagne électorale provinciale.

La tournée de M. Cusson culminera le 14 septembre prochain avec la tenue du Sommet municipal, une rencontre au cours de laquelle les chefs des principales formations politiques présenteront leur vision des relations Québec-municipalités et préciseront leurs engagements envers le monde municipal.

«À l’occasion des assises de l’UMQ, le premier ministre Couillard et les chefs du Parti québécois, de la Coalition avenir Québec et de Québec solidaire se sont tous engagés  à transférer aux municipalités un pour cent de la taxe de vente provinciale (TVQ), soit l’équivalent de 1,5 G$ par an», rappelle M. Cusson.

L’UMQ reconnaît toute la portée de cet engagement, mais souhaite que le gouvernement du Québec aille encore plus loin en payant aux municipalités la totalité des compensations tenant lieu de taxes foncières sur les immeubles gouvernementaux.

«Si Québec payait 100 % de ses taxes, la Ville de Cowansville aurait droit à un revenu annuel supplémentaire de 354 000 $», signale M. Cusson.

Le regroupement, qui parle au nom de 80 % de la population et du territoire du Québec, ajoute que le nouveau gouvernement disposera d’une année entière pour négocier un nouveau pacte fiscal avec les municipalités. Il faut rappeler que l’entente actuelle prend fin le 31 décembre 2019.

Autres demandes

L’UMQ demande également un partage «plus équitable» de la facture du transport collectif entre les municipalités et le gouvernement québécois afin de favoriser la mise en place d’un réseau de transport régional répondant davantage aux besoins des citoyens, des travailleurs et des entreprises.

Le regroupement insiste par ailleurs sur l’importance pour les municipalités rurales du Québec d’avoir accès à des infrastructures numériques de pointe, et ce, dans les plus brefs délais.

«Comme il y a des trous noirs partout au Québec, on estime que 2021 est la limite ultime à laquelle l’ensemble des foyers devraient être reliés à Internet haute vitesse», insiste M. Cusson.

En cette période de pénurie de main-d’œuvre, l’UMQ estime également que le gouvernement provincial doit tout mettre en œuvre pour favoriser une meilleure répartition des immigrants sur le territoire québécois.

«À l’heure actuelle, 86 % des immigrants s’installent dans la grande région métropolitaine alors que 55 % des emplois disponibles sont offerts à l’extérieur de Montréal», indique le président de l’UMQ.

Abondant dans le même sens, la mairesse de Cowansville et présidente du CLD de Brome-Missisquoi rappelle que notre région prévoit avoir besoin de 10 000 nouveaux travailleurs au cours des prochaines années. Elle ajoute que Brome-Missisquoi va devoir s’ouvrir davantage à l’immigration si elle veut éviter une pénurie de main-d’œuvre.

L’UMQ revendique enfin la possibilité pour les municipalités de négocier directement avec le gouvernement fédéral au lieu de devoir passer constamment par un autre palier de gouvernement.