Manif et rallye-auto au menu de la CSN

RELATIONS DE TRAVAIL. Pas moins d’une trentaine de véhicules ont pris le départ du rallye-auto de la CSN-Montérégie ce matin à Granby. Une manifestation  menée par des travailleurs et des travailleuses du secteur public affiliés à la centrale syndicale lassés par la lenteur des négociations avec le gouvernement Legault.

C’est aux environs de 10h que le convoi syndical réuni dans le stationnement de l’école secondaire J.-H.-Leclerc a pris la route en direction des bureaux du ministre des Transports et député de Granby, François Bonnardel. Le groupe de syndiqués a par la suite poursuivi son trajet jusqu’à la ville de Mont-Saint-Hilaire où doit se tenir un ralliement de syndiqués de la CSN-Montérégie.

«Actuellement, nos négociations nationales, ça ne va pas très bien. M. Legault et le Conseil du trésor ne veulent pas nous entendre. Ils restent stagnants dans leur décision de ne pas être ouverts à la discussion à la table centrale et sectorielle. On voudrait qu’il y ait une plus grande ouverture de leur part», a indiqué Jeanne Laliberté, représentante du syndicat des travailleurs et travailleuses du CISSSMO-CSN-Montérégie-Ouest.

«Nous, on a des résidences à assistance continue où l’on retrouve des résidents avec des troubles graves de comportement et ça fait plus de trois ans que des employés font du temps supplémentaire. Dans certains cas, ils font des doubles (quart de travail) et quelque fois des triples. Ça n’a plus de bon sens», a dénoncé la porte-parole de la CSN.

La fin du temps supplémentaire obligatoire, l’embauche massive de personnel et la hausse des conditions salariales sont les principales demandes des syndiqués qui tentent d’obtenir un nouveau contrat de travail.

«La santé, on en entend parler davantage, mais les services sociaux, on en parle jamais, jamais sauf lorsqu’il arrive un drame dans des centres jeunesses ou dans les centres de réadaptation et c’est dommage», a laissé entendre Jeanne Laliberté, de la CSN.

«Oui, les préposées aux bénéficiaires méritent une augmentation de salaire, mais on entend peut parler des résidences à assistance continue. Nos membres font face quotidiennement aux risques d’agression, de se faire cracher au visage et de se faire mordre. Imaginez-vous comment ça se passe en temps de COVID? C’est encore plus difficile», a ajouté le vice-président du CISSSMO-CSN, Jonathan Tétreault.