Marc Fournier se défend de tout méfait

ARRESTATION. On le connaît pour sa passion envers les bernaches et son insistance auprès des autorités municipales pour qu’on leur fiche la paix. Toutefois, Marc Fournier nie toute implication face aux accusations de méfait qu’on lui attribue.

Mardi soir, le Granbyen de 74 ans a été appréhendé par les policiers au parc Daniel-Johnson. On l’accuse d’avoir brisé deux attaches de type «tie-wrap» qui tiennent en place les filets «anti-bernaches».

«J’ai fait ma tournée de nettoyage comme je le fais quotidiennement. Il y a cinq ou six sites partagés par les pêcheurs et les bernaches. Je ramasse les déchets, le fil à pêche et les hameçons laissés par les pêcheurs», explique M. Fournier.

«S’ils m’avaient suivi, ils auraient vu que je ramassais des bouteilles et que je nettoyais chaque endroit», poursuit-il. Au sujet des attaches de plastique, il plaide qu’il s’affairait plutôt à retirer un appât à multiples hameçons et du fil à pêche coincés dans le filet.

Il y a un mois, Marc Fournier est d’ailleurs intervenu auprès d’une bernache qui s’était pris la patte dans du fil à pêche. Après avoir obtenu un permis auprès du ministère fédéral de la Faune, il a capturé l’oiseau pour libérer sa patte.

«C’est désolant que ça se passe comme ça. Je collabore avec les services canadiens de la faune et ceux du Québec», se défend l’écologiste qui dit ne pas en vouloir aux autorités pour leur intervention.

Au service des travaux publics, le surintendant aux bâtiments et aux parcs, Gaétan Belhumeur, précise que des méfaits sur le filet sont observés «pratiquement tous les jours depuis le printemps». Les dommages se trouvent surtout derrière le pavillon Roger-Bédard en longeant la berge vers l’est.

L’accusé qui jure n’avoir jamais abimé les installations de la Ville, conteste tout de même la légalité du filet. Selon lui, cette pratique contrevient à la Loi sur la protection de la faune puisque Granby ne disposerait pas de permis pour contraindre la reproduction des bernaches.

Jusqu’à sa comparution prévue en septembre, Marc Fournier n’a plus le droit de fréquenter le parc Daniel-Johnson. Il entend tout de même continuer d’observer la colonie d’oiseaux de l’autre rive, au CINLB ou encore en kayak.