«On n’arrêtera pas de chasser là» _ Gilles Lafrance

Dans son édition du 26 septembre dernier, GranbyExpress.com rapportait que des résidents du chemin Darby, à Shefford, avaient des craintes face à la reprise de la chasse aux canards sur la rivière Yamaska. Interpellés par la sortie médiatique des citoyens rencontrés, deux chasseurs sortent de leur cache pour donner leur version des faits.

Gilles Lafrance et Jocelyn Roy sont des habitués de la rivière Yamaska, à la hauteur du chemin Darby. Tous les ans, les deux hommes en compagnie de trois groupes de chasseurs de Granby s’adonnent à la chasse aux canards dans ce secteur.

«Ça fait 25 ans que je chasse là. Je ne comprends pas pourquoi on s’acharne sur nous cette année», déclare Gilles Lafrance.

Selon MM. Roy et Lafrance, leur groupe fait les frais pour une incartade commise par deux chasseurs inconnus des Granbyens il y a deux ans. Les deux «chasseurs visiteurs» auraient tiré à proximité de maisons et des projectiles auraient effleuré une toiture. 

Au dire des deux sportifs, les citoyens inquiets du chemin Darby mettent tous les chasseurs dans le même panier.

«Nous, on est là à toutes les ouvertures de la chasse. Dans notre groupe (dix chasseurs), il y a un gars qui a un bateau à moteur et les autres utilisent des moteurs électriques. Qu’on ne vienne pas me dire qu’on réveille tout le monde», peste M. Lafrance.

Le 22 septembre dernier, ouverture de la chasse aux canards, M. Lafrance et ses amis chasseurs sont retournés sur la portion privée du chemin Darby pour garer leur véhicule au petit matin. Une pratique courante du groupe depuis plusieurs années. Sur place, des policiers de la Sûreté du Québec de la Haute-Yamaska leur ont toutefois demandé de quitter les lieux.

«On se stationne ailleurs et on n’arrêtera pas de chasser là. À moins qu’une loi nous l’interdise. Mais pour le moment (…)», déclare M. Roy.

Le matin même de la première journée de chasse, Gilles Lafrance et ses amis ont rencontré un agent du Service de protection de la faune sur le terrain. Les chasseurs ont eu l’heure juste sur leur droit de chasser sur la rivière Yamaska.

«Au matin de l’ouverture, on était en loi. Le garde-chasse l’a confirmé avec des données GPS. Je le répète…on n’a jamais eu de problèmes avec les gardes-chasses et les policiers», affirme M. Lafrance.

Par ailleurs, les agents de la faune et des policiers seraient plus présents aux abords du chemin Darby et de la rivière Yamaska cette saison. Une nouvelle confirmée par les deux chasseurs interviewés par GranbyExpress.com.

«On paye pour les incidents du passé. On comprend le point de vue des citoyens, mais on a le droit de chasser», déclare Jocelyn Roy.

«Les résidents nous compliquent la vie, mais c’est tout. On va être encore là pour longtemps», conclut Gilles Lafrance.