Parlez-vous le swahili, le lingala, l’arabe ou l’espagnol?

COMMUNAUTÉ.  COMMUNAUTÉ. La question paraît banale, voire anodine. Mais avec la présence d’une centaine d’ethnies dans la région de Granby, la contribution des interprètes est plus importante que jamais pour Solidarité Ethnique Régionale de la Yamaska (SERY). Si vous maîtrisez l’une de ses langues, l’organisme pourrait bien avoir besoin de vous.

Le swahili, le lingala, l’arabe, l’espagnol, le kirundi, le kinyarwanda, le dari ou le mandarin sont quelques-unes des langues parlées par des immigrants qui choisissent la région pour entamer un nouveau chapitre de leur vie. Or, la barrière de la langue peut être un frein à leur intégration. Pour faciliter leur vie au quotidien, le SERY leur vient aide en leur offrant du soutien via sa banque d’interprètes. Rendez-vous chez le médecin, rencontres en compagnie de professionnels de toutes sortes (avocat, dentiste, intervenants sociaux et autres) ou lors de situations d’urgence (service de police, paramédics, etc.). Une trentaine d’interprètes associés à SERY sont prêts à intervenir sur le terrain dès que le besoin se fait sentir.

«Notre service d’interprètes existe depuis très longtemps. Au départ, c’était des gens qui parlaient une autre langue, peu importe laquelle, qui étaient bénévoles. Au fil des années, on s’est rendu compte que plusieurs organisations et services avaient besoin d’interprétariat et on a convenu de mettre en place une structure un peu plus structurée et plus professionnelle», indique Céline Gagnon, directrice générale adjointe de SERY.

Encadrement, formation, code d’éthique à respecter. Les interprètes qui figurent sur la liste ne sont pas laissés à eux-mêmes, ajoute Mme Gagnon. Tout est fait dans les règles de l’art afin de bien servir les différentes parties qui font appel à un interprète. 

Et le modus operandi du service est assez simple. Pour une trentaine de dollars de l’heure, une organisation peut avoir accès à un interprète après en avoir fait la demande quelques jours à l’avance (environ 5 jours) auprès du SERY. Ce taux horaire sert en partie à payer l’interprète et à débourser les frais de fonctionnement du service d’interprètes, mentionne Céline Gagnon. Même le SERY requiert occasionnellement l’aide d’interprètes bénévoles pour ses propres besoins.

«Parfois, pour des demandes urgentes ou encore lorsqu’on a besoin d’avoir un interprète pour traduire une langue qui n’est pas présente dans la communauté, on a une collaboration avec le Service d’aide aux Néo-Canadiens de Sherbrooke qui a également une banque d’interprètes.»

Les personnes intéressées à devenir interprète peuvent communiquer avec la responsable du programme, Cinthya Cikunda au 450 777-7213.