Pascal Proulx voulait aussi être candidat à la CAQ…

Les candidats se suivent et se ressemblent au Parti libéral du Québec dans Granby. Selon des informations dévoilées, lundi avant-midi par le député caquiste François Bonnardel, le candidat Pascal Proulx a envoyé son C.V. à la CAQ il y a 11 jours!

En 2012, le candidat du PLQ, Guy Gaudord, avait approché la Coalition avenir Québec six mois avant de se porter candidat chez les rouges. Dans le cas de Pascal Proulx, celui-ci a envoyé son curriculum vitae à la CAQ le 20 février avant d’être confirmé candidat libéral le lendemain, 21 février. Il avait également tenté sa chance en 2012, en vain. 

«Je n’ai pas joué sur les deux tableaux, se défend M. Proulx. J’ai toujours été un libéral et je réaffirme que je me présente pour le parti libéral.»

D’après lui, les organisateurs de la CAQ devaient déjà être au courant de sa nomination au PLQ et c’est pour cette raison qu’ils l’ont relancé. Il dit avoir accepté de leur envoyer son C.V. «afin de ne pas ébruiter» sa candidature.

Pourquoi alors ne pas simplement avoir décliné leur demande? «Je ne voulais pas qu’ils sachent que j’allais être candidat libéral», répète-t-il.

Que répondrait-il à un électeur qui lui demande pourquoi il a envoyé son CV à un autre parti la veille de sa nomination? «Je ne sais pas quoi répondre à ça. Je réitère que je suis un libéral. On me l’a demandé, mais je n’ai jamais eu d’accusé de réception ou de nouvelles», explique Pascal Proulx.

Une version contredite par la CAQ. «On lui a demandé qu’il nous envoie son c.v. parce qu’il nous a appelés pour être candidat. C’est sa parole contre la mienne, mais j’ai des écrits», indique Luc Normandin. 

Toujours en martelant son appartenance au PLQ, le candidat accuse l’équipe Bonnardel de faire de la «politique de bas chemin».

De son côté, François Bonnardel voit la nomination de Pascal Proulx d’un mauvais oeil. Pour lui, les convictions et les valeurs doivent correspondre aux idéologies qu’on prône. «Quand j’ai lu dans les médias qu’il avait le sang libéral qui lui coulait dans les veines, j’ai failli échapper mon café! C’est un opportuniste sans aucune valeur libérale. La question se pose. Est-ce un vrai libéral? Pas sûr. Ce peu de convictions et de valeurs, c’est aussi grave qu’un transfuge», dit-il. 

Cette situation qui se répète démontre, selon lui, le manque de leadership de Philippe Couillard face à ses candidats. 

Avec la collaboration de Stéphanie Mac Farlane.