Pour près de 90% des employeurs, la conciliation famille-travail est une attente incontournable des employés

TRAVAIL. Les entreprises québécoises semblent de plus en plus nombreuses à prendre le virage de la conciliation famille-travail (CFT). En effet, elle est devenue «une attente incontournable des employés» pour 89 % des employeurs révèle un sondage réalisé auprès de 1 008 entreprises.

Des résultats encourageants selon Sara-Christine Rousseau, coordonnatrice du Centre d’expertise Concilivi. «Ils démontrent que les employeurs québécois n’ont plus à être convaincus de l’importance stratégique de la conciliation famille-travail pour le développement de leur organisation et de leur marque-employeur», souligne-t-elle en précisant que le défi consiste maintenant à leur proposer une démarche pour formaliser leurs mesures de CFT et d’en faire la promotion auprès de leurs employés dans une perspective de fidélisation.

Parmi les employeurs sondés qui ont mis en place des mesures de CFT, 86 % indiquent que celles-ci ont eu un impact globalement positif sur l’organisation. Plus de la moitié ont constaté une amélioration de la satisfaction et de la motivation des employés (56 %) et de la qualité du travail (54 %), et presque autant une amélioration du climat de travail (46 %). À l’inverse, seulement 34 % disent avoir constaté des effets négatifs, les plus importants étant un risque d’abus chez certains employés (13 %) ou une augmentation de la charge de travail (10 %). Fait à noter, 77 % ont mentionné que ces mesures avaient été implantées à coût faible ou nul.

Ces effets positifs constatés par les employeurs rejoignent largement la perception des employés. Selon un autre sondage de Concilivi réalisé en mai dernier, cette fois auprès de 3 006 travailleurs, pas moins de 87 % de ces derniers mentionnaient que l’ouverture de leur employeur en matière de conciliation famille-travail avait un impact important sur leur satisfaction au travail, 85 % sur leur motivation, 83 % sur leur perception générale de leur employeur et 80 % sur leur propension à rester plus longtemps à son emploi.