Poussée de croissance à l’international pour Social.mom

L’application Social.mom; un réseau de mamans permettant d’échanger entre-elles développé à Shefford, connaît un succès bœuf depuis son lancement en 2017. Avec plus de 150 000 utilisatrices au Canada et aux États-Unis, la plateforme pourrait encore croître du côté de nos voisins du Sud et de la France. C’est du moins le souhait de ses promoteurs; Audrey Poulin et David Proulx.

Mère de trois enfants, Audrey Poulin sait de quoi elle parle lorsqu’il est question de l’isolement des mamans durant un congé de maternité. De ce constat est né Social.com; une application similaire à Facebook et Tinder. Après une virée familiale en motorisé rose entre Halifax et Vancouver (onze arrêts!) pour mousser la plateforme auprès du public ciblé, Mme Poulin et son conjoint, David Proulx, mettent finalement au monde Social.mom. Et depuis, le nouveau bébé technologique grandit et connaît une forte croissance.

«Peu de gens nous croyaient  (au projet de voyage et à la plateforme), mais on l’a fait et c’est comme ça qu’on est allé chercher nos 7000 premiers usagers sur Social.mom», a exposé Audrey Poulin.

«Et aujourd’hui, on est à plus de 150 000 téléchargements, plus de 2000 publications par jour, un million de sessions par mois, dont un peu plus de la moitié de ses sessions sont aux États-Unis. (…) nos compétiteurs sont à San Francisco, New York ou à Saint-Pétersbourg  puis nous, on est à Shefford. Et aux États-Unis, on domine tout le monde», a renchéri David Proulx.

Aide d’Ottawa

Pour maintenir sa position de chef de file des deux côtés de la frontière et ailleurs sur le globe, le duo Poulin-Proulx bénéficiera d’une contribution de 350 000 $ de Développement Économique Canada (DEC). Ce soutien d’Ottawa apportera une partie des fonds nécessaires pour le développement de nouvelles fonctionnalités et d’une stratégie de commercialisation.

De passage à Granby, ce vendredi, au nom du ministre responsable de DEC, Navdeep Bains, pour annoncer la participation du fédéral à l’essor de Social.mom, le ministre de la Justice, David Lametti, s’est dit séduit par l’initiative des promoteurs sheffordois.

«Ce projet m’a fasciné, car il est inspiré d’une femme d’affaires aguerrie et parce qu’il répond aux besoins des femmes (…). L’avancement de la cause des femmes dans le monde des affaires me tient particulièrement à cœur. Je suis très content d’être le messager des bonnes nouvelles économiques», a mentionné le ministre Lametti.

Pour David Proulx, le coup de pouce d’Ottawa arrive à point pour Social.com. «On vient de terminer une ronde de financement. Sans DEC, on n’aurait pas pu amener les autres investisseurs privés en technologie autour de la table.»

Dans les prochaines semaines, Audrey Poulin et David Proulx ont encore beaucoup de besogne à abattre. Oeuvrant dans un marché compétitif où le voisin d’à côté épie les faits et gestes de l’autre, ils se sont faits discrets sur leurs projets à venir. Une chose est sûre. Leur plateforme va continuer de prospérer

«Chaque fonctionnalité qu’on développe, on regarde toujours à la lumière du bien-être des mamans avant d’aller de l’avant. C’est notre moteur», a indiqué Audrey Poulin.

Par ailleurs, Social.mom pourrait avoir son penchant pour les pères d’ici moins de cinq ans, a confirmé M. Proulx. «On a des demandes chaque semaine de papas.»

Présent au côté de son collègue de la Justice, le député de Shefford, Pierre Breton, était tout autant emballé par la réussite des deux entrepreneurs de sa circonscription. «C’est une entreprise innovante qui crée de la richesse, qui répond aux besoins de chez nous et qui est en croissance. On est très fier de pouvoir soutenir ce type d’entreprise.»