Pratique de la motoneige: la pérennité passe par le respect dans la région

MOTONEIGE. Faisant écho à sa Fédération et à l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui ont fait une sortie publique pour rappeler l’importance d’adopter des pratiques respectueuses, Jean-Maurice Saumier, président du Club Les Motoneigistes du corridor permanent, insiste sur l’interdiction de la circulation non autorisée hors sentiers.

«C’est grâce à la collaboration des agriculteurs que l’on peut pratiquer la motoneige. Je dénonce le comportement de certains. En 40 ans d’implication, dont 20 ans comme président du Club Les Motoneigistes du corridor permanent, c’est du jamais vu. Certains sortent de partout en passant sur des terres agricoles, mais aussi sur des terrains municipaux, des pistes cyclables. Je ne sais pas si c’est le confinement qui explique ça, mais des gens ont un manque de respect», déplore Jean-Maurice Saumier.

«Je reçois des téléphones et des courriels chaque jour. Les agriculteurs ne sont pas agressifs, mais ils sont déçus», ajoute le président en constatant que la surveillance des motoneigistes délinquants s’avère difficile tenant compte de la longueur des sentiers.

«C’est dur à contrôler. C’est partout. Nous, on couvre 280 km de sentiers. Même si on avait 100 patrouilleurs, on ne pourrait pas être partout en même temps», reconnaît M. Saumier tout en soulignant l’apport des bénévoles et l’excellente collaboration de la Sûreté du Québec.

Rappelons que 50 % des 33 000 kilomètres de sentiers au Québec sont situés sur des terres privées appartenant très souvent à des producteurs agricoles et forestiers. Le passage de motoneiges sur les terres agricoles nuit à la production de nombreuses récoltes, car une neige compactée perd sa qualité isolante et entraîne un gel au sol qui nuit à la végétation et aux cultures.