Revitalisation du centre-ville: du rêve vers la réalité à Waterloo

PROJET. Le plan d’action à court terme de la revitalisation du centre-ville de Waterloo, résultant de l’opération Constats tenue en septembre dernier, a été présenté lundi soir à une trentaine de citoyens et de gens d’affaires de Waterloo. Le but ultime? «Avoir des citoyens fiers de leur municipalité, des commerçants qui font de l’argent et des touristes qui vont revenir», résume Martyne Lessard, présidente de Tourisme Waterloo.

La Ville de Waterloo, Tourisme Waterloo et la Fondation Rues Principales travailleront de pair pour réaliser les onze points inclus dans le scénario de revitalisation.

Élaboration d’un slogan et d’un visuel, rédaction d’un plan de communication, animation des vitrines vacantes du centre-ville, grand ménage collectif et illumination du cœur de la municipalité pour les festivités de Noël figurent parmi les onze actions prioritaires à mener au cours des six prochains mois.

Quatre enjeux principaux, 13 forces et 41 défis reliés au développement ont aussi été mis sur papier au court de cet exercice. «Éventuellement, il va y avoir un plan d’action à long terme. Nous travaillons avec un plan à court terme pour avoir des résultats», précise Stéphanie Morin, chargée de projet à la revitalisation à Tourisme Waterloo.

La revitalisation passera aussi par la révision de la signalisation de la ville de Waterloo, ce qui nécessitera un règlement d’emprunt de 150 000$. Des panneaux et de l’affichage seront installés aux entrées de la ville et sur la piste cyclable. «Le projet est déjà amorcé, mais ça va prendre de l’ampleur au début de 2015. On aimerait bien qu’à l’été, ce soit en place», précise Éric Sévigny, directeur général de la Ville de Waterloo. 

Réussite

Le gage de succès de cette cure de rajeunissement du cœur de Waterloo? «L’implication politique et citoyenne», assure Mme Morin. La Ville de Waterloo, qui réserve 420 000$ pour les trois prochaines années aux investissements reliés à la revitalisation, n’écarte pas l’idée de prolonger le mandat. «Rues Principales est là pour trois ans», indique M. Sévigny. «Il se pourrait que le projet soit prolongé. Tout va dépendre de l’implication citoyenne, mais on s’est donné les outils pour que ça fonctionne», ajoute le maire Pascal Russell.

Si les processus de revitalisation du centre-ville de certaines grandes villes, comme Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu, battent de l’aile, Stéphanie Morin croit que Waterloo peut éviter cette voie. «Dans les plus petites municipalités, j’ai l’impression que ça fonctionne mieux. La proximité est différente. Dans les milieux rapprochés, les gens s’approprient leur centre-ville. Le cœur de Waterloo, c’est son centre-ville. Les gens ont besoin du centre-ville. Ils y viennent pour faire leurs dépenses courantes», dit-elle.

Encouragé par la réponse des citoyens, Pascal Russell est conscient que le travail est loin d’être accompli. «On se donne des outils. […] Il va falloir vendre l’idée que cette personne [la chargée de projet] est indispensable. Il va falloir faire des suivis et mobiliser les gens pour éviter que le projet tombe en somnolence. Je veux que l’engouement persiste.»