Secteurs scolaires: des parents s’inquiètent, d’autres s’indignent

ÉDUCATION. Une vingtaine de parents, employés et représentants des conseils d’établissement de Val-des-Cerfs se sont succédé au micro, ce soir à l’auditorium de J.-H.-Leclerc, à l’occasion d’une soirée de consultation sur le projet de révision des secteurs scolaires.

La plupart des intervenants se sont dit en désaccord avec les changements proposés par le conseil des commissaires. Les parents présents dans la salle – ils étaient une bonne centaine – semblaient eux aussi habités par un sentiment d’inquiétude et plusieurs ne cachaient pas leur indignation.

Problème de communication

La présidente du comité de parents, Marie-Claude Gauthier, tient à rappeler que le projet de révision des secteurs scolaires implique le déplacement de quelque 450 élèves.

«Changer d’école, pour un jeune, ça signifie changer de milieu, de groupe d’amis, de vie», précise-t-elle.

Mme Gauthier avance par ailleurs que plusieurs écoles ont été mal informées et/ou n’ont pas été informées dans les temps.

«Avec les nombreuses technologies à notre disposition, comment se fait-il que la Commission scolaire ne soit pas en mesure d’acheminer un courriel aux parents?», s’interroge-t-elle.

Un seul changement d’école

Gina Minier, présidente du conseil d’établissement de L’Assomption, insiste pour que les enfants d’une même famille puissent fréquenter la même école.

«Les élèves ayant déjà été déplacés par le passé devraient par ailleurs avoir la chance de finir leur cours primaire à la même école», ajoute-t-elle.

Selon Mme Minier, Val-des-Cerfs devrait accorder un minimum de choix aux parents au lieu de leur imposer une façon de faire uniforme.

Non aux changements proposés

Selon le président du conseil d’établissement de l’école Saint-André, Ghislain Morin, 70 % des parents consultés au moyen d’un sondage interne ne veulent pas des changements proposés.

«De nombreux élèves vont perdre leurs amis. Que fera la Commission scolaire pour faciliter leur intégration dans un autre milieu? La Commission scolaire a le devoir de s’assurer qu’aucun élève ne soit affecté par le changement d’école», affirme-t-il.

M. Morin trouve par ailleurs illogique que des élèves, qui habitent à dix minutes de marche d’une école, doivent prendre l’autobus pour aller étudier dans un autre établissement.

«Et si les changements sont inévitables, il serait préférable de devancer d’une année le transfert des enfants qui n’ont pas encore commencé l’école, de manière à leur éviter des bouleversements inutiles», indique-t-il.

Avantagées ou désavantagées?

Un autre membre du conseil d’établissement de Saint-André, Steve Pelletier, se demande pourquoi Val-des-Cerfs joue aux dominos avec les enfants.

«Saint-André va perdre près de 25 % de ses élèves, donc une bonne partie de ses couleurs», déplore-t-il.

Ce dernier ajoute que la révision des secteurs scolaires n’avantage qu’une seule école – Joseph-Poitevin – au détriment de trois autres écoles. Pour justifier cette affirmation, il explique que les budgets et les services sont attribués en fonction du nombre d’élèves.

«Suite au redécoupage, les écoles Saint-André, L’Étincelle et Phénix se retrouveront avec 49, 79 et 99 places libres respectivement alors que Joseph-Poitevin, une école de 384 places, devra accueillir 390 élèves. Qu’allez-vous faire avec les élèves en surnombre? Les envoyer à Saint-André après la rentrée?», demande M. Pelletier.