Spa Boréalis: aucune miette pour les créanciers

La soixantaine de créanciers du Spa Boréalis, situé à Bromont, ne sont pas prêts à voir la couleur de leur argent. Les offres reçues à la suite de la publication d’un appel de soumissions ne couvrent même pas les pertes de Desjardins, le principal créancier, qui représente un peu plus du tiers de la faillite de 1,6M $, a appris JournalLeGuide.com.

L’assemblée des créanciers du Spa Boréalis s’est brièvement tenue à Montréal, lundi. «Ça a duré 15 minutes. Ça s’est bien déroulé», précise Sylvain Lapointe, responsable du dossier chez Blumer Lapointe Tull & Associés Syndics inc. Ce dernier souligne que seuls trois des créanciers étaient présents. Or, pas moins de 66 individus et entreprises étaient inscrits à la liste qu’a obtenue JournalLeGuide.com, le 23 août dernier.

Aucune proposition n’a été faite aux créanciers indique M. Lapointe, puisqu’il s’agit d’une faillite. Un avis public a toutefois été publié, le 30 août dernier, dans les pages d’un quotidien montréalais. «Dans ce type d’avis, on demande aux gens de faire une offre pour acheter les actifs de la compagnie. On a ouvert les soumissions ce matin et il n’y a pas assez d’argent pour payer Desjardins», souligne Sylvain Lapointe. Selon les documents juridiques, Spa Boréalis doit 576 058,20$ à la Caisse Desjardins de Longueuil. «L’offre que l’on a obtenue dans l’ouverture des soumissions est une somme d’argent très négligeable. Je dois la transférer à Desjardins et l’institution doit faire connaître sa position dans les prochains jours», ajoute M. Lapointe. Les autres créanciers doivent se faire à l’idée qu’ils ne reverront pas la couleur de leur monnaie.

Rappelons que le 23 août dernier, JournalLeGuide.com révélait en exclusivité la faillite de 1,6M $ du Spa Boréalis, situé au Carrefour Champêtre à Bromont. L’entreprise s’était placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité un mois plus tôt.

Selon les documents juridiques, Spa Boréalis doit 103 569$ à RioCan ainsi que 204 000$ au Centre d’aide aux entreprises (CAE) de la Haute-Yamaska. La valeur des créances non garanties s’élève à 802 854,94$, tandis que les créances garanties se chiffrent à 859 546,55$. Au total, la faillite est de 1 662 401,49$.

À ce moment, Sylvain Lapointe spécifiait que le Spa Boréalis éprouvait des difficultés financières «parce que le chiffre d’affaires n’était pas suffisant pour être rentable».

Le site Web de l’entreprise fait toujours état de la même mention, soit «Veuillez prendre note que le Spa est présentement fermé jusqu’à nouvel ordre. Visitez cette page régulièrement pour demeurer informé de la réouverture prochaine.». Sur place, les portes sont verrouillées. Quant à la page Facebook, elle est maintenant inactive.