Un été chargé pour les cadets de la SQ

Patrouilles à pied et à vélo, prévention dans les commerces et dans les stationnements, rencontres avec les élus, dirigeants et citoyens. L’été a été chargé pour les deux cadets embauchés par la Sûreté du Québec de la Haute-Yamaska.

Catherine Daudelin et Alex Lamontagne, les deux aspirants policiers, ont passé l’été à patrouiller à vélo dans six municipalités de la Haute-Yamaska. Leurs objectifs ? Accroître la visibilité, diminuer la criminalité et augmenter le sentiment de sécurité.

Vêtus d’un polo blanc et de pantalons kaki, les deux patrouilleurs étaient clairement identifiés comme des cadets et ont notamment patrouillé le Parc écologique Jean-Paul-Forand à Shefford, le Parc national de la Haute-Yamaska, ont été présents aux festivités de la Saint-Jean-Baptiste à Waterloo et à Saint-Alphonse en soutien à la présence policière, ont patrouillé à pied lors de la diffusion des films en plein air à Shefford, lors du Symposium de Waterloo ainsi que durant les tournois de tennis et de soccer.

En plus de leur rôle, ils étaient les yeux et les oreilles des policiers. Les cadets ont interpellé des gens qui consommaient de l’alcool dans les lieux publics. «Ils ont fait de la sensibilisation. Les gens étaient courtois et collaboraient. Il n’y a eu aucun incident et ils n’ont pas eu à faire appel aux policiers», soutient le lieutenant Desrochers. Les cadets ont aussi pu permettre aux patrouilleurs d’interpeller un homme qui était au volant de sa voiture alors qu’il avait consommé de l’alcool. Quelques personnes ont aussi été interceptées par les policiers après que les cadets les aient vus consommer de la marijuana dans leur véhicule.

«Ils ont également porté assistance à une dame à vélo qui s’était fait frapper à Waterloo. Ils ont appelé le 911 et lui ont prodigué des soins en attendant l’arrivée des policiers et des ambulanciers. Ils ont ensuite donné un coup de main pour assurer la circulation routière.»

Les cadets ont aussi rencontré les enfants qui fréquentent les Centres de la petite enfance de la Haute-Yamaska, 255 élèves provenant des camps de jour, les ados de la Maison des jeunes, les pompiers et premiers répondants. «Lors de leur première semaine, j’ai parcouru le territoire avec eux pour leur montrer les secteurs résidentiels où leur présence était requise et leur expliquer les problématiques du territoire. Nous avons aussi rencontré les élus et les directeurs généraux», indique Jocelyn Desrochers, directeur de poste à la SQ de la Haute-Yamaska. Ce dernier fait valoir que les deux cadets ont patrouillé en vélo dans les quartiers résidentiels. «Ils se faisaient poser beaucoup de questions par les citoyens», dit-il.

Prévention

Au cours de leur été, les deux aspirants-policiers ont aussi élaboré un programme de prévention dans les commerces de la Haute-Yamaska. Au total, 63 commerces de Waterloo, Warden et Saint-Joachim-de-Shefford ont été visités par Catherine Daudelin et Alex Lamontagne. Pour la tournée à Waterloo, ils étaient accompagnés par Benoit Dufresne, un représentant d’Échec au crime. «Ils ont visité des commerces avec un bon roulement comme des dépanneurs, des épiceries, des restaurants, des banques et des caisses. Ils ont remis à chaque commerçant une échelle de grandeur, un collant indiquant qu’un montant limité se trouve dans les caisses ainsi que des dépliants de prévention sur les vols qualifiés, les vols à l’étalage et les introductions par effraction», précise M. Desrochers.

Ils ont aussi participé au programme de prévention des vols dans les autos et de véhicules. «Ils sillonnaient les stationnements des rues Principales, des commerces de grande dimension et au parc de la Haute-Yamaska. Ils n’ont pas le pouvoir de donner des contraventions, mais s’ils voyaient des fenêtres baissées ou des portes déverrouillées, ils laissaient un dépliant dans la voiture, montaient les vitres et barraient les portes. Il y a eu beaucoup de discussions animées avec les gens et ils leur expliquaient qu’ils s’exposaient à une contravention de 42$», indique le lieutenant Desrochers.

Ce dernier ajoute que les élus qui siègent au Comité de sécurité publique sont très satisfaits du travail des cadets. «Ils ont déjà adopté une résolution pour demander à la SQ de reconduire le programme des cadets selon les mêmes conditions l’an prochain», conclut le lieutenant Desrochers.

Enfin, le poste de la SQ de Waterloo s’est récemment transformé en plateau de tournage le temps de quelques heures. «L’équipe des communications de la Sûreté du Québec a tourné une capsule sur les cadets et ils ont choisi trois postes au Québec, dont le mien. L’objectif était de faire connaître le programme.»