Une année sur tous les fronts pour Andréanne Larouche 

POLITIQUE. POLITIQUE. 2022 n’a certainement pas été de tout repos pour la députée fédérale du Bloc Québécois (BQ), Andréanne Larouche. Des évènements imprévus comme les manifestations à Ottawa, ou encore les scandales à l’image de celui de Hockey Canada ont poussé la parlementaire du comté de Shefford à être sur tous les fronts.

Ainsi, 2022 a surtout été une année de terrain pour la députée qui a notamment effectué des tournées pour les programmes Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) ainsi qu’Emplois d’été Canada (EEC). L’occasion pour la bloquiste d’aller vérifier ces programmes concrètement sur le terrain, échanger avec les bénéficiaires et voir comment ils composent avec ces initiatives. « Mais force est de constater que l’été passé, les gens évoquaient déjà la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation », admet Mme Larouche.

Si la bloquiste axe sa communication beaucoup sur l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre, c’est parce que ces notions sont au cœur de ses deux principales préoccupations, la condition féminine et l’égalité des genres ainsi que la situation générale des personnes ainées. Pour la députée, il s’agit d’une priorité que les aînés puissent vieillir dans la dignité. « On a constaté cet automne que 70 000 aînés avaient de la difficulté à recevoir leur pension de la sécurité de vieillesse, et on a tout le débat sur l’augmentation insuffisante accordée aux aînés. Ce sont des gens à revenus fixes et ils sont touchés de plein fouet par l’inflation », informe la députée.

En effet, pour Andréanne Larouche et ses collègues, l’augmentation de 10 % de la pension de la sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans ou plus, accordée en juillet 2022, est d’un côté insuffisante, et de l’autre discriminatoire pour les aînés se situant en dessous de cet âge cible. Le BQ propose plutôt une pension égale pour tous les aînés à partir de 65 ans pour éviter de créer deux classes d’aînés. « La pauvreté n’attend pas 75 ans, et ce qu’on observe aussi, c’est que les gens n’ont pas le choix de retourner travailler et on sent que les libéraux veulent les forcer à retourner sur le marché du travail, alors que nous on veut qu’ils aient le choix. »

À noter qu’au mois de février prochain à Granby, le Bloc Québécois organisera un colloque à Granby sur la santé financière des aînés. Cette rencontre, qui sera réalisée dans un contexte prébudgétaire, permettra aux équipes d’Andréanne Larouche de prendre le pouls sur ce dossier sensible afin de transmettre des propositions concrètes au gouvernement fédéral. 

Localement parlant

En plus du dossier des aînés, l’élue bloquiste reste attentive à toutes les préoccupations exprimées par les citoyens qui se présentent à son bureau. En 2022, la députée a eu l’occasion de bien constater « l’inefficacité de la machine fédérale », notamment en ce qui a trait aux dossiers de l’assurance-emploi et des passeports.

Andréanne Larouche a eu également l’occasion de travailler sur le dossier du scandale de Hockey Canada après que François Lemay, un citoyen granbyen et père de famille, s’est senti interpeler par cette histoire. À la suite d’une réunion d’urgence du Comité de la condition féminine, Mme Larouche a alors travaillé pour rendre cet enjeu plus global sur la situation des femmes dans le sport. Depuis, les bloquistes ont demandé une enquête publique indépendante, mais les libéraux se sont opposés à cette motion. « C’est ce que les témoins veulent, c’est ce que les athlètes nous ont demandé. S’ils (les libéraux) veulent vraiment que les bottines suivent les babines, il faut qu’ils écoutent les athlètes. On a vu beaucoup de belles paroles, mais il faut passer à l’action pour changer la culture », confie Mme Larouche.

« Je rêve qu’on devienne un leader mondial dans la façon dont on s’est préoccupé de la santé des femmes, des filles et des garçons dans le sport. Je souhaite qu’en 2023, on écoute la demande unanime des victimes et qu’on aille de l’avant », précise-t-elle.

Alors que l’année 2023 s’inscrit dans une continuité logique pour la députée fédérale, cette dernière compte toujours continuer ses sorties sur le terrain, car il s’agit pour elle du meilleur moyen de prendre compte des préoccupations locales qui sont bien souvent à l’image des craintes exprimées au niveau national. « C’est ce qui permet de se connecter avec la population et de prendre son pouls. Il n’y a pas un évènement où je n’apprends pas quelque chose. Si tu n’es pas connecté avec les citoyens, comment peux-tu les servir ? »

Logements, immigration, culture, infrastructures et enjeux agricoles sont d’autres dossiers qui promettent une année chargée pour la jeune mère de famille qui doit aussi concilier travail et famille. « Pour l’année 2023, ce que je souhaite sincèrement, c’est continuer de porter la voix des citoyens qui continuent à vivre des difficultés avec des dossiers aussi sensibles que l’assurance-emploi, l’immigration, etc. Il s’agit de surveiller la machine fédérale et continuer à s’assurer que les citoyens du comté de Shefford soient le mieux servis possible », assure-t-elle. 

Finalement, alors que plusieurs spécialistes politiques annoncent une possible élection fédérale en 2023, Andréanne Larouche pense plutôt aux préoccupations des citoyens, qui n’auront aucun avantage à vivre une autre élection fédérale tout de suite. « Dans un gouvernement minoritaire, il faut toujours être prêt pour des élections. Mais est-ce que c’est vraiment dans l’intérêt des citoyens d’aller en élection? Est-ce que les 700 millions de dollars ne seraient pas mieux investis ailleurs dans un contexte d’inflation et de crise économique potentielle? Pour moi, poser la question, c’est y répondre », conclut la députée.