Une exposition qui jumèle poésie et peinture au Centre Boréart

CULTURE. La peintre Christine Marchand et l’autrice Élaine Langlois seront au Centre Boréart le 2 avril prochain pour prendre part à un récital de poésie en musique pour conclure l’exposition Nos saisons réciproques, un mariage artistique entre la peinture et la poésie et qui a pour vocation l’observation de la poésie au quotidien.

Christine Marchand a toujours eu la fibre artistique. Avant de faire de l’art son métier, l’artiste native de Saint-Jean-sur-Richelieu a notamment travaillé en psychiatrie comme ergothérapeute, psychothérapeute et art-thérapeute. Ce n’est que dans le milieu des années 80 que Mme Marchand s’intéressa à l’art thérapeutique, ni une ni deux, elle s’inscrit à l’université pour étudier dans cette branche et finit par se doter d’un certificat et d’un baccalauréat en art visuel. «Je n’étais pas obligé de faire tout ça, mais j’ai tellement aimé ça, ç’a été une vraie révélation (…). À travers tout mon processus créatif, je me rends compte à quel point l’art apportait non seulement de la beauté, mais aussi une certaine connaissance de soi et un rapport a l’autre. C’est une façon de se relier, il y a quelque chose d’essentiel, de profond et de vrai», a souligné Mme Marchand.

C’est en 2020 que Christine Marchand quitte finalement le milieu de la santé pour se consacrer à temps plein à son art. Elle notamment a réalisé des expositions solos au Québec de 2003 à aujourd’hui et participé à plusieurs expositions collectives au Québec et à l’étranger. Elle a notamment reçu le premier prix Albert Dumouchel pour les différents procédés de l’estampe qu’elle utilise.

Pour Nos saisons réciproques, Christine Marchand a entamé un dialogue artistique avec l’autrice Élaine Langlois, les deux autrices ont notamment exploré les thématiques de l’enfance et de la nature, explorant par le fait même des sentiers inconnus. «Dans ce contexte-là, ce que je voulais faire c’est d’être en réponse avec les textes. Il ne s’agit pas d’illustrer les textes, mais plutôt de cheminer dans ses écrits, me laisser imprégner par ça et me laisser saisir par les images. Parfois, ces images-là sont concrètes, et d’autres fois sont abstraites», a expliqué l’artiste peintre. «C’était aussi de dire comment on avance dans la vraie vie, quand l’imprévu se présente et comment continuer à marcher sur ses sentiers imprévisibles», a poursuivi Mme Marchand.

Christine Marchand et Élaine Langlois ont travaillé durant cinq ans sur ce projet. Pour Mme Marchand, le plus important est que les gens ressortent de l’exposition avec une meilleure compréhension de la poésie. «Ce que je veux que les gens saisissent, c’est l’importance de la poésie dans la vie, que ce soit visuel ou littéraire, ou même juste la poésie du quotidien. C’est ce qui nous amène à vivre avec un éclairage sur ce qui est important et nous pousse à vivre.

«La poésie, et donc par extension, l’art, est une clé pour apprendre à vivre » , a-t-elle conclu.

Christine Marchand sera au Centre Boréart, de 13 h à 16h, le 19 et 25 mars et le 1er avril. Elle y sera également le 2 avril en compagnie de Mme Langlois pour conclure l’exposition avec un récital de poésie.