Une Granbyenne a porté secours au petit Maïk

Véronique Guillette va se souvenir longtemps de son week-end dans Charlevoix. Sur le chemin du retour, dimanche après-midi, la Granbyenne et sa famille ont été témoins du violent face à face survenu sur la route 138. La jeune femme a tout fait pour garder en vie le petit Maïk, six ans, mais il a rendu l’âme dans ses bras.

Rien ne laissait présager un tel drame. Il fait beau et la chaussée n’est pas glacée, mais au milieu de la côte de La Miche, le véhicule devant eux franchit la ligne médiane et cause un violent face à face.

Le réflexe est instantané, la jeune mère de famille se précipite au secours des blessés. «Le papa était incarcéré dans l’auto, on ne pouvait rien faire. On a sorti le petit garçon par la fenêtre», raconte-t-elle encore secouée au lendemain des événements.

Faisant équipe avec un autre bon samaritain, Mme Guillette a entrepris des manœuvres de réanimation sur le gamin d’environ six ans. «On a senti un tout petit pouls, mais d’après moi il était déjà mort. Il était tout mou», témoigne-t-elle.

La Granbyenne est demeurée auprès du garçon durant près de 40 minutes. Une première ambulance serait arrivée sur les lieux environ 20 minutes après l’accident, mais elle ne pouvait pas emmener l’enfant avant l’arrivée d’une deuxième unité.

Peinant à garder les yeux ouverts, le petit Maïk n’a pu résister bien longtemps. «J’ai vu ses yeux rouler et j’ai su que c’était fini», confie Véronique qui a fondu en larmes. «J’ai dit à l’autre personne qui était là mon gars a son âge et il attend dans l’auto», se souvient celle qui garde encore en tête l’image de Maïk.

«Ça te ramène à la réalité que la vie est fragile», ajoute-t-elle.

Revoir la mère

Dans le feu de l’action, Véronique Guillette se souvient d’avoir vu la mère et de l’avoir entendu parler. Elle n’a toutefois pas eu le temps de s’adresser à elle et son désir est de la retrouver.

«Je me dis que si ça avait été mon fils, j’aurais aimé parler à la personne qui a essayé de le sauver. Pouvoir me dire qu’il n’est pas mort tout seul, qu’il était entouré d’amour», mentionne celle qui a déjà entrepris des démarches via Facebook.