Vente de l’œuvre de Pellan: Granby prolonge sa réflexion

MUNICIPAL. L’avenir de la mosaïque de Saint-Patrick signée par Alfred Pellan se jouera dans les prochains jours. Alors qu’on s’attendait à la conclusion de la mise aux enchères par l’attribution de l’œuvre à un tiers, le conseil municipal a suspendu le processus pour analyser en profondeur les offres sur la table.

De nouvelles données reçues dans les derniers jours ont persuadé les élus de retirer le point traitant de l’œuvre de Pellan à l’ordre du jour de la séance de lundi soir. Une décision finale est toutefois attendue pour le mois prochain.

«Le conseil m’a demandé de prendre une semaine de plus pour aller vérifier certaines informations. Je ne peux en dire plus pour le moment (…). Publiquement, je n’ai pas grand-chose à dire à part qu’on a de nouvelles informations et qu’on revient en préparatoire lundi prochain avec ce sujet», a déclaré le maire Pascal Bonin.

Selon ce qu’il a été permis d’apprendre, la Ville a reçu trois offres pour la murale, dont l’une à 25 000 $ de la part d’Hydro-Québec déposée le 19 mars dernier. D’après le sommaire décisionnel remis aux médias, la société d’État souhaiterait mettre la main sur l’œuvre afin de l’incorporer dans un projet de monument dédié à la communauté irlandaise à Montréal.

Quant aux deux autres propositions à 15 000 $ chacune, elles ont été présentées par Chantal Pontbriand (Pontbriand W.OR.K.S) et Jean Leclerc (Nutri-Art et Laura Secord).

Alors que certains défenseurs de la murale espéraient une intervention du cabinet de la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, dans le dossier, il n’en serait rien à l’heure actuelle. En mêlée de presse virtuelle, le maire Pascal Bonin a d’ailleurs affirmé n’avoir reçu aucune correspondance gouvernementale à ce jour.

De son côté, le directeur général de la Ville, Michel Pinault, a indiqué que la réflexion sur le sort de l’œuvre se poursuivrait afin d’étudier les offres dans les moindres détails. Et que la valeur monétaire des propositions n’était pas l’unique enjeu dans l’analyse, a-t-il pris soin de préciser.

«Devant la tournure qu’a prise le dossier, le conseil municipal a besoin de temps», a laissé entendre M. Pinault.

Échéancier à respecter

Sujet chaud des dernières semaines, la vente de la murale de Pellan doit se clore dans les plus brefs délais, estime le maire Pascal Bonin. Selon l’élu, qui faisait référence au projet de démolition et de reconstruction du 142, rue Dufferin, le conseil va devoir trancher une fois pour toutes.

«Il faut que le conseil se décide parce qu’ils nous restent que quelques semaines avant que le contrat de démolition soit accordé. Le retarder impliquerait des frais qui pourraient toucher les six chiffres. Il nous faut une décision à un certain point.»