Vitalité agricole en Montérégie: Brome-Missisquoi en position de tête, la Haute-Yamaska en milieu de peloton

AGRICULTURE. L’intérêt pour lancer de nouvelles entreprises agricoles en Montérégie est bien vivant. En 2018, pas moins de 130 fermes ont démarré leurs activités, dont 28 dans Brome-Missisquoi, selon l’UPA de la Montérégie. En Haute-Yamaska  la poussée a été plus lente avec l’arrivée de six exploitations. Des données qui démontrent une vitalité du secteur sur les deux territoires, selon des intervenants interrogés par le GranbyExpress.

«Je pense que Brome-Missisquoi est propice à l’agriculture parce que le territoire possède plusieurs topographies. L’Ouest de la MRC est favorable aux grandes cultures. Le Centre est un secteur plus vallonneux avec un microclimat d’où la présence de plusieurs vignobles et producteurs maraîchers et à l’Est, c’est plus montagneux et idéal pour les érablières et la sylviculture», fait remarquer Leslie Carbonneau, conseillère en développement agroalimentaire au CLD de Brome-Missisquoi.

La MRC de Brome-Missisquoi arrive en tête du relevé de l’UPA avec 22 % des nouvelles fermes lancées, l’an dernier. Les MRC des Maskoutains (13 %), du Haut-Richelieu et des Jardins-de-Napierville (11%) complètent le podium.

L’attrait d’avoir des joueurs de renom en agriculture conventionnelle et artisanale, la proximité de la région métropolitaine et le service de banque de terres entre aspirants agriculteurs et propriétaires (L’ARTERRE) font de Brome-Missisquoi; une destination agricole prisée des futurs fermiers.

«Ça attire la relève à vouloir s’installer dans la région. L’autre facteur, c’est le fait que les élus de la MRC se sont approprié l’agroalimentaire pour en faire un créneau d’excellence (…). Ce climat d’entraide et de collaboration s’ajoute à tous les ingrédients pour captiver les entrepreneurs agricoles», mentionne Mme Carbonneau.

Vers des Haltes gourmandes 2.0

Les chiffres de l’UPA de la Montérégie peuvent être interprétés de bien des façons et doivent être pris avec un grain de sel, estime le préfet de la MRC de La Haute-Yamaska, Paul Sarrazin.

«On peut en faire deux lectures. Tant mieux si ça va bien chez nos voisins. On s’en réjouit. On a des similitudes au niveau des territoires, mais par contre, leur superficie est plus grande que la nôtre. Et toute proportion gardée, on est quand même content du travail qu’on fait.»

L’émergence de nouvelles cultures, l’initiative des Haltes gourmandes et le Fonds de microcrédit agricole de la MRC témoignent d’une vitalité agricole en Haute-Yamaska, soutient M. Sarrazin.

«Le réseau des Haltes gourmandes, c’est l’un de nos beaux projets. On est même pris en exemple dans certaines régions du Québec du fait qu’on a réussi à mettre ça en place.»

Comptant aujourd’hui près d’une quarantaine d’entreprises participantes, le réseau des Haltes gourmandes s’apprête à franchir une nouvelle étape de son existence avec l’embauche prochaine d’une ressource à temps plein dédiée à ce projet. «On s’en va vers la phase deux pour développer les Haltes gourmandes 2.0. C’est assez unique au Québec et c’est un beau moyen pour se démarquer et aider notre relève et les producteurs déjà en place à faire connaître leurs produits faits à la ferme», mentionne le préfet de la MRC de La Haute-Yamaska.