70% des analyses de laboratoire transférées à Sherbrooke
SANTÉ. D’ici 2019, 70 % des analyses effectuées dans le laboratoire du Centre hospitalier de Granby (CHG) seront transférées au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS)- Fleurimont dans le cadre d’Optilab, un projet de réorganisation des services de biologie médicale du système de santé du Québec.
Des 1 738 222 procédures actuellement réalisées sur une base annuelle au laboratoire du CHG, les technologistes médicaux n’en feront plus que 30 %. La balance des analyses, soit 70 %, sera effectuée dans les installations du CHUS – Fleurimont.
Le CHG n’est pas le seul établissement touché. L’ensemble des laboratoires du Québec et du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie – CHUS, y compris l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins à Cowansville, sont visés par Optilab.
Au final, le volume d’analyses réalisé à Sherbrooke augmentera de 50 %. Environ 8,5 millions de procédures par année seront exécutées au CHUS – Fleurimont. Optilab doit être pleinement en place en 2019.
«Pour reprendre les termes de la réorganisation, on a un centre serveur qui est le CHUS – Fleurimont et des centres associés. La Haute-Yamaska et La Pommeraie se retrouvent avec un statut de centre associé», indique Rémi Brassard, directeur des services multidisciplinaires au CIUSSS de l’Estrie – CHUS et responsable d’Optilab en Estrie.
Analyses
Les laboratoires associés, dont celui de Granby, vont conserver les analyses à court délai. Il s’agit des expertises reliées à un patient de l’urgence, à un client hospitalisé ou encore à un type de spécimen rapidement périssable. Les autres analyses seront faites à Fleurimont. Un système de transports de spécimens sera organisé quotidiennement vers Sherbrooke. «Il y a fort à parier que ça risque d’être trois à quatre fois par jour. Ça va être de haut niveau», convient M. Brassard. Il souligne qu’actuellement, deux séries de transport de spécimens sont organisées sur une base hebdomadaire de Granby vers Sherbrooke. Il s’agit d’analyses plus spécialisées. «On envoie une cinquantaine d’échantillons par semaine», note Rémi Brassard. Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS devra cartographier les transports de spécimens. Un horaire optimal devra être élaboré pour répondre aux normes.
Avec Optilab, le patient ne devrait pas percevoir de différence. «Le patient va continuer à avoir ses prélèvements à Granby. On veut préserver ce que le client a comme service», assure M. Brassard.
Défis
La réorganisation de la biologie médicale en Estrie ne se fait pas sans défis. Un système informatique uniforme doit être mis en place dans chacun des laboratoires estriens pour assurer la traçabilité des spécimens. «L’avantage qu’on a dans le secteur des laboratoires, c’est qu’il y a beaucoup de normes pour assurer la stabilité et la fiabilité des spécimens pour que les résultats ne soient pas compromis. Certains spécimens doivent être apportés dans un délai de deux heures dans le laboratoire», précise M. Brassard.
Le système d’information des laboratoires doit aussi permettre aux médecins d’y obtenir les résultats. «Il faut garantir que les médecins auront le même service qu’aujourd’hui ou sensiblement le même. Dans le sens où ils s’attendent d’avoir des résultats dans un délai [précis]», conclut Rémi Brassard.
Des investissements prévus au CHUS – Fleurimont?
Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS devra-t-il investir au CHUS – Fleurimont pour augmenter de 50 % la production d’analyses biomédicales? «On doit évaluer [la situation]. Il y a fort à parier qu’on aura des ajustements à faire», soutient Rémi Brassard. À première vue, il croit que l’accueil devra être réaménagé pour pouvoir recevoir tous les prélèvements de l’externe.
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