Accès interdit à un bâtiment industriel de Granby

GRANBY. Les élus de Granby ont interdit l’accès à l’immeuble situé à l’angle des rues Douville et Frontenac pour une période de 90 jours.

L’avis est en vigueur depuis mardi.

Le conseil municipal donne 90 jours au propriétaire pour se conformer aux normes du Code de construction et à celles du Code national de prévention des incendies ainsi qu’obtenir les permis et les certificats requis.

Selon les élus, les usages des entreprises qui occupent les lieux, soit une d’entreposage boite de carton et une de fabrication de granules de bois, représentent des risques importants pour les résidents du secteur ainsi que les travailleurs.

Le conseil municipal déplore que cinq incendies se soient déclarés dans l’immeuble Pro Flam dans les six dernières années.
 
Il souligne également que le propriétaire néglige de fournir les plans requis et d’apporter à l’immeuble toutes les corrections requises afin de le rendre sécuritaire malgré l’envoi d’avis, de constats d’infraction et d’une mise en demeure.

La mesure entreprise par le conseil municipal s’inscrit dans l’article 348.1 de la Loi sur les cités et villes. Il stipule que le conseil peut, pour une période maximale de 90 jours, interdire l’accès à tout immeuble ou partie d’immeuble accessible au public où est exercé une activité ou un usage sans permis, certificat ou autre autorisation requis par la municipalité lorsque l’exercice de cette activité ou de cet usage est susceptible de mettre en danger la vie ou la santé des personnes ou de causer un dommage sérieux ou irréparable aux biens.

Inhabituel
Il est rare que le conseil municipal impose une telle mesure.

À la séance de lundi, le maire de Granby, Pascal Bonin, a déploré le manque de collaboration du propriétaire des lieux. «Quand quelqu’un ne veut pas comprendre, on prend les moyens légaux pour qu’il comprenne. Là, on fait cesser les activités», a-t-il affirmé.

L’immeuble se retrouve dans un quartier résidentiel. L’automne dernier, des citoyens du secteur avaient demandé au conseil municipal d’intervenir en raison entre autres des bruits que faisait l’entreprise et de la quantité de poussières qui en ressortaient. «Les citoyens ont également mis de la pression parce qu’ils sont exaspérés de la situation», a relaté l’élu.

Pascal Bonin a également rappelé que «les constats et les problèmes s’accumulent depuis 2012. On demande des changements depuis.»

Plusieurs constats d’infraction, près d’une vingtaine a précisé le maire, ont été donnés au propriétaire, Jacques McLean. En entrevue avec TC Media en octobre dernier, il a indiqué qu’il les avait contestés.

Au moment de publier, le propriétaire des lieux, Jacques MacLean, n’avait pas rappelé le journal.