Aldex chemical sur le point de reconstruire son usine

L’explosion qui a soufflé l’usine Aldex chemical en octobre dernier a créé une onde de choc dans la communauté granbyenne. Près de quatre mois après l’événement, l’entreprise s’apprête à reconstruire son usine de la rue Laurent. L’entreprise a toutefois confirmé à GranbyExpress.com que les produits chimiques en cause dans la déflagration seront entreposés à l’extérieur du Québec.

Rares sont ceux qui n’ont pas été témoins de l’immense panache de fumée visible sur des kilomètres autour du parc industriel dans la soirée du 30 au 31 octobre derniers. Si l’explosion et le violent incendie qui s’en est suivi n’ont heureusement pas fait de victime, ils ont soulevé beaucoup d’inquiétudes dans le secteur et chez les autorités.

À ce sujet, la fille du propriétaire de l’entreprise, Vanessa Kurtz, assure que les produits chimiques en cause ne seront pas de retour dans la nouvelle usine.

«Une grosse partie des matières dangereuses va être déplacée à l’extérieur du Québec. On enlève les gros produits du parc industriel», précise-t-elle.

Au moment des faits, le propriétaire Mark Kurtz ne savait pas s’il voulait se lancer dans une reconstruction. Il semble finalement avoir pris sa décision. «Ç’a été un gros choc pour lui. Mon père a 73 ans. Sur le coup, il n’avait peut-être pas l’énergie, mais il l’a trouvée!», a confié sa fille.

Une demande de dérogation mineure a été déposée à la Ville de Granby en lien avec le futur bâtiment. «On a rencontré des gens de la Ville il y a deux semaines pour discuter de la reconstruction, c’est notre but», confirme Mme Kurtz.

Aldex Chemical serait en attente de son permis de construction, ainsi que de l’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Des réponses qui ne devraient pas venir avant le mois de mars.

25 emplois

Avec la mise sur pied d’une nouvelle usine, la direction d’Aldex souhaite d’abord pouvoir réengager ses employés qui se sont retrouvés en chômage forcé. En pleine production, 25 personnes y travaillent.

Pour se débarrasser des produits chimiques qui ont causé sa perte, l’entreprise va toutefois devoir abandonner sa production de polymères. «On continue la production de résine, mais pas le polymère. On va aussi ajouter de nouvelles lignes de produits», ajoute Vanessa Kurtz.

Présentement, une équipe réduite d’employés continue de produire dans d’autres locaux industriels loués.