Aujourd’hui, le vélo… c’est électrique

Vous en voyez passer de plus en plus en ville, en montagne ou sur la piste cyclable. Peut-être en possédez-vous déjà un? Bien que nous soyons encore un peu en retard sur l’Europe, le vélo électrique est maintenant le vaisseau amiral de cette industrie en Amérique. Il se vend maintenant, grosso modo, deux vélos électriques pour un vélo conventionnel. Et la tendance n’est pas près de s’estomper selon les prévisions des manufacturiers. Mais il reste encore beaucoup d’éducation et de vulgarisation à faire sur le sujet.

Pas seulement pour les ainés

Plusieurs mythes se dissipent progressivement face au vélo électrique. Clairement, la population vieillissante, ici au Québec comme ailleurs, demeure l’un des facteurs importants expliquant la forte demande pour le produit. Mais depuis quelques années, la clientèle s’est vraiment étendue à tous les types d’utilisateurs. Par exemple, l’un des segments le plus fort est celui du vélo de montagne électrique. Au lieu de monter Bromont de peine de misère une seule fois avec des sections de « hike a bike », il est maintenant possible de faire les cinq sommets et revenir frais et dispos pour un barbecue entre amis en soirée. La même démocratisation s’observe pour les autres segments: vélo de route, gravelle, pour aller au travail, etc.

Comment choisir?

À plusieurs égards, choisir un vélo électrique s’apparente plus à magasiner une automobile qu’un vélo conventionnel. Il y a beaucoup de variables à considérer et il est facile d’être intimidé par le processus. L’investissement est assez important, généralement entre 2000 $ et 10 000 $. Voici donc les éléments les plus importants à évaluer.

Qui suis-je?

Première étape: établir ses besoins et se faire une idée du budget disponible. L’usage prévu pour le nouveau vélo va déterminer la solution la mieux adaptée. Pensez-vous faire essentiellement de la piste cyclable? Croyez-vous faire des sorties de 20 km ou de 200 km? Avez-vous des maux de dos nécessitant une position particulière? D’où l’importance de bien définir ses besoins. Une fois, ce processus fait, meilleur sera votre choix!

Les batteries et l’autonomie

La batterie peut représenter jusqu’à 50 % de la valeur du vélo et c’est probablement l’élément technique le plus important. Ce qu’il faut considérer, c’est la capacité de celle-ci exprimée en Wattheures (Wh) ou en Ampèreheures (Ah). C’est l’équivalent du litre pour un contenant de liquide. Règle générale, plus cette quantité est élevée, plus grande sera l’autonomie en kilomètres par cycle de charge. Certains vélos sont toutefois plus efficients et requièrent moins de capacité pour la même autonomie. Le poids de cycliste, le vent et la topographie vont aussi avoir une influence directe sur l’autonomie. Une bonne règle du pouce est de considérer une autonomie entre 25 % et 50 % plus élevée que la distance que vous prévoyez faire lors de vos sorties.

Le mythe des moteurs

Un mythe subsiste au sujet des moteurs, à savoir que les moteurs au pédalier sont supérieurs aux moteurs installés dans la roue. Mais en réalité, ce sont tout simplement deux solutions techniques différentes et il faut choisir celle qui convient le mieux à ses besoins. Les moteurs pédaliers possèdent généralement un plus grand nombre de capteurs, lesquels couplés au système d’exploitation du vélo, offrent une assistance au pédalage plus naturelle. Les moteurs roue, quant à eux, sont souvent accompagnés d’un accélérateur sur le guidon du vélo, permettant au cycliste de commander au vélo d’avancer sans que le pédalage ne soit nécessaire.  Le mieux est d’essayer les deux systèmes pour déterminer lequel vous préférez.

Un autre élément de confusion existe quant à l’importance de la puissance des moteurs. Elle est parfois exprimée en Watts (W), parfois en Newton-mètre (Nm). Si vous planifiez utiliser le vélo sur des dénivelés importants, ou si vous êtes plus costaud que la moyenne, il faut clairement prendre la puissance en ligne de compte. Sinon, ce n’est pas le premier critère à considérer.

Le plus important: le service après-vente

Un vélo à assistance électrique est une machine complexe, comme une automobile. Achèteriez-vous une voiture sans savoir qui pourra la réparer? Qui aura les pièces d’origine pour honorer la garantie? Peu importe la marque et le prix payé, il faut penser aux entretiens, aux réparations, et sans oublier le positionnement cycliste pour assurer votre confort. Pour ces raisons, rien de mieux qu’un point de service local avec des gens qui connaissent bien le produit. Costco, Amazon et Alibaba ne seront pas là pour vous aider lors d’une défaillance, pour un ajustement de vitesses, etc.

Nous sommes chanceux ici dans la région. Nous sommes desservis par plusieurs magasins de vélo spécialisés, compétents et capables de bien vous conseiller. Profitons-en!

Talkena Wasungu

Collaboration spéciale

Cycliste passionné et copropriétaire de Sports aux Puces VéloGare et Giant Granby