«Beaucoup de petite politique» au conseil, dit Bonin

MUNICIPAL. La séance régulière du conseil municipal de Granby avait des airs de pièce de théâtre insuffisamment  répétée, lundi soir. La dissension était palpable et les demandes de votes se sont multipliées, des signes annonciateurs, selon le maire Pascal Bonin, de «petite politique».

S’il a lancé en riant, après à peine 30 minutes, que la rencontre s’annonçait plutôt «spéciale», le premier magistrat ne croyait certainement pas si bien dire. Alors que les séances publiques constituent généralement le moment d’officiellement entériner des positions prises au préalable lors des préparatoires, cela était bien loin d’être le cas cette fois-ci, admet-il. «J’ai rarement vu une séance avec autant de votes. […]Vous avez vu des élus se regarder entre eux et ne pas comprendre ce qui se passait», résume M. Bonin.

Un vote effectué dans la confusion a même dû être repris, une première, selon lui. La rencontre a d’ailleurs débuté avec une demande d’ajout du sujet du moratoire portant sur le déneigement des trottoirs aux affaires nouvelles. Initiée par la conseillère du district trois, Julie Bourdon, cette requête a été rejetée par la majorité des élus et n’a donc pas trouvé sa place à l’ordre du jour. D’autres questions, dont la modification du projet de morcellement d’un nouveau développement à proximité du 1038 Denison Ouest ainsi qu’une demande de dérogation mineure destinée au 355, rue Mountain ont entre autres divisé les élus.

Fatigue et petite politique

Au sortir d’une longue campagne électorale ayant pris fin le 5 novembre dernier, les élus sont fatigués, croit le maire. En ce sens, il juge que le congé des Fêtes fera le plus grand bien. De plus, il estime que certains de ses collègues autour de la table tentent de marquer des points auprès des Granbyens en mettant de l’avant un jeu politique.

«Quand des élus amènent des points qui se font battre en bas, une fois, deux fois et qu’ils l’amènent en haut pour aller se faire battre, ça s’appelle de la politique pure», estime-t-il.

Il a par ailleurs tenu à rappeler qu’il reste «un océan à traverser avant 2021», date des prochaines élections municipales. Au sortir de la rencontre lundi, Pascal Bonin a également déclaré aux médias que les élus siégeant au conseil de Ville devaient dans l’avenir travailler à développer des consensus, avoir le goût de travailler ensemble et démontrer une meilleure cohésion.