Bilan de la DPJ: les signalements en hausse de près de 16 % en Estrie

SOCIÉTÉ. Les signalements faits à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de l’Estrie continuent de croître sur le territoire. Selon le bilan de l’organisation présenté aujourd’hui, 9216 signalements ont été enregistrés au cours de l’exercice 2021-2022, soit 1258 cas de plus qu’en 2020-2021.

De ces 9216 signalements, 29,1 % des délations ont fait l’objet d’une investigation comparativement à 35,5 % l’an dernier. Et de ce nombre, 52,7 % des enfants pris en charge par la DPJ sont demeurés dans leur milieu de vie ou chez des tiers significatifs.

En parcourant le bilan estrien, on remarque que les principales causes de dénonciation sont la négligence (26, 9 %), l’abus physique (19,3%) et les mauvais traitements psychologiques (17,1 %). 

«Il faut continuer de renforcer l’offre de services de première et de deuxième lignes afin d’agir en amont et éviter que la DPJ n’intervienne dans la vie d’un enfant. Le fait que la grande majorité des signalements à la DPJ ne soit pas retenue témoigne du besoin de soutien grandissant pour les familles. Le recours à la protection de la jeunesse doit être l’exception dans la vie d’un enfant», a commenté Johanne Fleurant, directrice de la protection de la jeunesse en Estrie par voie de communiqué. 

Au Québec, c’est 132 632 (+12,5 %) qui ont été rapportés aux autorités de la DPJ pour l’année 2021-2022, soit une moyenne de 363 situations d’enfants signalées par jour.  Par contre, le nombre de signalements retenus a diminué (-2,3 %). Sur l’ensemble du territoire québécois, les catégories des 6 à 12 ans (37 669 signalements) et les 0 à 5 ans (22 352 signalements) représentent 45 % des cas examinés par des intervenants de la DPJ, peut-on lire dans le rapport annuel de l’organisation.