Bloc Québécois: tournée agricole pour les députés Yves Perron et Andréanne Larouche
AGRICULTURE. Le député de Berthier–Maskinongé et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Agriculture, d’Agroalimentaire et de la Gestion de l’offre, Yves Perron, a rencontré les acteurs de la chaîne en compagnie de sa collègue et camarade de Shefford, Andréanne Larouche.
Cette tournée agricole visait à appréhender la réalité des secteurs de base de l’industrie alimentaire. Les deux élus ont rencontré, entre autres organisations, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, l’UPA Estrie, Agropur, le Petit abattoir et la Ferme-Médic. Le duo Perron-Larouche relance quelques dossiers remués par le caucus estival du parti la semaine dernière en Gaspésie.
«Les frais arbitraires imposés par les grands détaillants, la mise en marché des produits locaux, l’accessibilité aux abattoirs, la pénurie de travailleurs étrangers temporaires et une amélioration des programmes de gestion de risques font partie des thèmes que nous défendons à Ottawa et pour lesquels nous avons une oreille attentive auprès des acteurs du milieu», a affirmé Yves Perron, soutenant qu’une bonne collecte de l’information sur ces sujets améliore l’exercice de leur rôle de représentation devant le gouvernement fédéral.
«Pendant la pandémie, j’ai reçu plusieurs appels de producteurs qui m’ont parlé des impacts que la crise a eus sur leurs activités», a signalé Andréanne Larouche sur la nécessité «d’alimenter la réflexion pour inspirer le dossier des porte-parole.»
Reprochant à Ottawa de ne pas tenir ses promesses, Yves Perron a saisi l’occasion de cette tournée pour évoquer à nouveau le besoin de modifier le programme de gestion des risques en agriculture, notamment avec l’assouplissement des mesures concernant les travailleurs étrangers et les programmes d’assurance. En attendant, les opérateurs essuient des pertes de récoltes estimées à «des centaines de milliers de dollars» en raison du manque de main-d’œuvre.
Le député bloquiste a réitéré le deuxième paiement des compensations promises aux producteurs à la suite de la renégociation des accords internationaux.
«Ce sont toujours des paroles, il est plus que temps d’envoyer les chèques, il faut lancer les programmes de modernisation», a plaidé M. Perron, l’air contrarié par la situation aux Communes. En plus de l’augmentation de l’aide aux aînés, le Bloc Québécois exige le versement des indemnisations promises pour les transformateurs et les producteurs agricoles sous gestion de l’offre. Ils opèrent dans les volailles, les œufs, les dindons et les usines laitières.
L’exigence d’un code de conduite visant à protéger les transformateurs n’est pas en reste. Les députés Perron et Larouche ont constaté pour le déplorer de nombreux frais que les grands détaillants imposent aux opérateurs en amont de la chaîne.
«Ça crée un déséquilibre dans le marché, c’est pourquoi nous voulons que le Bureau de la concurrence se penche sur la situation», a poursuivi M. Perron, l’air déçu par la prorogation du parlement qui a renvoyé les travaux sur une enquête préalable aux oubliettes.
«Les agriculteurs peuvent compter sur nous. On va essayer de récupérer tout cela» a-t-il promis, dénonçant des manœuvres du gouvernement fédéral qui ont pour but de «mettre le couvercle sur le scandale We Charity.»