Bromont demande à Hydro-Québec de revoir le tracé

MUNICIPAL. Les élus de Bromont ont déposé hier soir une résolution demandant à Hydro-Québec de trouver des alternatives dans le dossier de la ligne électrique qu’elle souhaite implanter dans le secteur du lac Bromont.

À la mi-juillet, Hydro-Québec a présenté divers scénarios aux citoyens touchés par ce projet. La Société d’État avait ciblé le chemin Miltimore, le chemin de Gaspé, le chemin Magog et le boulevard Pierre-Laporte.

La mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, croit que la municipalité ne peut laisser Hydro-Québec ériger une telle infrastructure à ces endroits.

«On dit à Hydro-Québec que les chemins sur lesquels elle souhaite implanter sa ligne triphasée, et bien, ce sont sur des sites champêtres et à caractère rural. Ils sont d’ailleurs identifiés à notre plan d’urbanisme», indique la mairesse en point de presse au terme de la séance du conseil municipal.

L’élue rappelle que sa municipalité n’est pas contre le projet, mais que ce dernier devra se faire en harmonie avec les élus et les citoyens.

«Il faut trouver les meilleures solutions disponibles. Les citoyens sont interpellés par ce projet. Si tu regardes la montagne et qu’il y a des poteaux, ce n’est pas super beau. Si tu regardes le bord de la route et que les poteaux sont contre la forêt, on ne parle pas du même paysage», explique Mme Quinlan.

Une option vers la rue Farr?

Lors de la présentation du projet par Hydro-Québec, de nombreux citoyens avaient demandé que la ligne passe par la rue Farr plutôt que sur un parcours champêtre. Pour les élus de Bromont, cette proposition est toujours valide. «Hydro-Québec souhaite implanter son projet sur une ligne carrossable. Or, la rue Farr ne l’est pas complètement. C’est une option intéressante, mais il y des impacts environnementaux et financiers importants. Pour rendre cette rue publique, il faudrait injecter de l’argent», rappelle-t-elle.

La rue Farr s’arrête à mi-chemin entre le chemin de Gaspé et le chemin de Miltimore. Afin que le projet se réalise, le tronçon devrait être élargi de cinq mètres et Bromont devrait l’entretenir 12 mois par année.  

La Société d’État avait souligné à la mi-juillet qu’elle n’avait pas étudié ce scénario, mais qu’elle était prête à le considérer si la Ville s’engageait rapidement à sa construction.

Pauline Quinlan demeure optimiste quant à la suite de ce projet. «Je crois que nous aurons une entente gagnante pour les deux parties. Nous sommes conscients qu’Hydro-Québec demeure maître d’œuvre et que ces gens sont responsables de la décision finale. Ce sont eux qui ont le dernier mot, mais ils tentent des rapprochements. C’est de bon augure pour la suite des choses», fait savoir la politicienne.

Pétition

Jérôme Dussault, un citoyen qui habite sur le chemin de Gaspé, s’oppose aux différents scénarios. Lundi soir, il a déposé plusieurs signatures de citoyens qui comme lui, s’opposent à ce que la ligne traverse les routes panoramiques.  

M. Dussault a d’ailleurs félicité les membres du conseil pour la résolution présentée.