Cerfs de Virginie: grosse saison de chasse en Estrie
BILAN. Les chasseurs ont fait de bonnes prises cet automne en Estrie. Près de 14 000 cerfs de Virginie ont été abattus selon les données préliminaires de la saison 2016 publiées aujourd’hui par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
Sur le territoire estrien, c’est la zone 6 sud (secteur Coaticook-Magog-Sherbrooke-Asbestos) qui a été la plus occupée avec 6641 cerfs enregistrés par rapport à 5447 bêtes en 2015.
À la grandeur du Québec, le tableau est différent puisqu’il y a 4 399 têtes de plus abattues: 52 019 contre 47 620 en 2015. «La récolte de cerfs de Virginie totalise 52 019 bêtes, soit une augmentation de 9% comparativement à l’année dernière. Le succès de chasse global au Québec (à l’exception de l’île d’Anticosti) se situe à 33% pour la saison 2016 et est comparable à la moyenne des 20 dernières années« apprend-on du communiqué qui a fait état de la nouvelle.
À la lecture de ces données, cela veut dire qu’au Québec un chasseur sur trois a trouvé preneur en 2016.PUBLICITÉ
«Un peu plus de 143 000 chasseurs de cerfs de Virginie se sont déplacés sur le territoire québécois cet automne à la recherche de ce gibier tant convoité.»
Le nombre exact de la récolte ne sera connu qu’en janvier puisque la chasse sur l’île Anticosti se termine le 24 décembre. Selon le MFFP, le Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2010-2017 serait responsable de la bonne chasse en 2016.
«Il est toujours important de rappeler que le cerf de Virginie au Québec est à la limite nordique de son aire de répartition et qu’il est normal que l’espèce connaisse des variations de populations influencé par le climat. Toutefois, les populations de cerfs sont résilientes et possèdent un fort potentiel d’accroissement lorsque les conditions leur sont favorables.»
Le résultat complet de la chasse est disponible sur le site du MFFP.
Un inventaire à faire cet hiver
Comme l’hiver dernier a été plutôt clément un peu partout au Québec, cette condition a permis une hausse de prises de mâles adultes dépassant 20 % dans le Bas-Saint-Laurent, en Chaudière-Appalaches, en Estrie, dans le Centre-du-Québec et en Mauricie.
Comme pour l’orignal, le ministère assurera un inventaire aérien pour dénombrer la population des cerfs ou de caractérisation des ravages à l’hiver 2017 en Estrie, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Laurentides et Gaspésie.
Un message du ministère à suivre: «Le Ministère rappelle aux citoyens de ne pas nourrir les cerfs, particulièrement en hiver, car cette pratique peut avoir de multiples impacts négatifs, notamment sur la santé et la survie des cerfs (perte du comportement de migration saisonnière, transmission de maladies et parasites, hausse potentielle du braconnage). Dans les régions où les hivers peuvent être rigoureux, les cerfs de Virginie se regroupent dans des ravages où ils trouvent abri et nourriture.» Avec la collaboration de Ronald Mc Gregor.