Changer de carrière à tout âge: c’est possible!
ÉDUCATION. Que ce soit pour avoir un meilleur salaire ou tout simplement pour un changement dans sa vie, plusieurs personnes décident de retourner aux études afin de changer de carrière. C’est le cas d’une étudiante du Centre régional intégré de formation (CRIF) rencontrées par Granby Express.
Katrine Saint-Aubin a décidé d’entreprendre il y a un mois à peine une formation de deux ans en soins infirmiers pour devenir infirmière auxiliaire. Cette dernière souligne qu’elle avait besoin de changements dans sa vie. «Je suis serveuse depuis 18 ans. J’ai toujours aimé être près des gens et servir les gens. J’aime prendre soin de la bonne humeur des gens et j’avais le goût d’être encore plus près d’eux», affirme la femme de 35 ans. Pour elle, il s’agit d’un changement à 180 degrés. Jusqu’à maintenant, la coalition travail-études se passe bien, mais certains ajustements ont dû être apportés. «Je travaille moins depuis le début de l’école. Je ne peux plus faire 50 heures par semaine. Au terme de ma formation, j’espère bien pouvoir travailler à Granby», souligne Mme Saint-Aubin. D’ailleurs, le projet de retourner aux études lui trottait dans la tête depuis un certain temps déjà. À ses yeux, elle a toujours pensé qu’elle pouvait effectuer ce travail dans la vie. «J’ai finalement eu le courage cette année de foncer et de retourner sur les bancs d’école. Je me suis dit, il faut y aller et je suis là. Comme je suis mère monoparentale, c’est un bout à faire, mais l’avenir sera meilleur. C’est sûr, je vois moins mes enfants qui ont 8 et 9 ans, mais je me dis que ça va être pour le mieux plus tard. Il y a quelques années, je n’aurais pas pu faire ça», ajoute-t-elle. Katrine Saint-Aubin estime qu’elle s’est bien adaptée à l’environnement scolaire et bien qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre avec ses collègues de classe, le sentiment d’appartenance est bien présent. «Il n’y a pas beaucoup de gens de 18-19 ans. La plupart des étudiants du groupe ont 25 ou 26 ans. Ce qui est bien, c’est que tout le monde est là pour la même chose soit apprendre. Les gens aident les autres et il y a un sérieux dans le processus», raconte-t-elle.
Le portrait des gens qui retournent aux études
Pour la directrice adjointe à la Formation professionnelle au CRIF, Rose Desjardins, il n’y a pas de portrait type classique des gens qui retournent aux études. «C’est sûr, certains secteurs sont plus jeunes et d’autres sont plus vieux. Les programmes plus manuels comme l’électricité et l’usinage sont plus suivis par des hommes. En revanche, nous avons plus de femmes qui s’inscrivent en santé, coiffure et en administration», explique-t-elle.