Cimetière: la thèse de l’embaumement confirmée

ENQUÊTE. «Il s’agit d’un corps embaumé.» Réunis en point de presse vendredi midi, les responsables du cimetière catholique de Granby, où un cadavre a été découvert plus tôt cette semaine, ont confirmé les informations obtenues jeudi par GranbyExpress.com.

Porte-parole de l’organisation et présidente du conseil de la Fabrique de la paroisse Notre-Dame, qui gère le cimetière Mgr Pelletier, Claire Langan a affirmé avoir eu la confirmation, jeudi après-midi, via le coroner, que la dépouille retrouvée mardi était passée entre les mains d’un thanatologue et qu’elle avait été embaumée.

Mme Langan, qui était accompagnée du curé Serge Pelletier pour faire face aux journalistes, a précisé toutefois qu’aucun indice actuel ne permet de croire que le corps embaumé provient du cimetière sis à l’angle des rues Bourget et Dufferin à Granby. «Il n’y a aucune évidence de méfaits ou d’exhumation accidentelle sur le terrain de notre cimetière», dit-elle.

Une affirmation réfutée par la Sûreté du Québec. «Pour l’instant, l’hypothèse la plus plausible que nous conservons est que ce corps proviendrait de ce cimetière. Il faudra toutefois attendre l’identification formelle du corps pour en arriver à cette conclusion avec certitude», indique la sergente Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec de l’Estrie. 

Mystère persistant

Est-ce que le corps a pu être déterré accidentellement l’an dernier, ce qui expliquerait l’absence de traces sur le terrain du cimetière? «Ça fait partie des 50 000 hypothèses», note le curé Serge Pelletier. Ce dernier rappelle que le corps a été découvert à l’endroit où est déposé l’excédent de terre. «On a aucune idée de ce qui s’est passé», ajoute-t-il.

Malgré la présence d’une fosse commune au cimetière vieux d’une soixantaine d’années, le curé Pelletier, précise qu’aucun élément ne démontre que le corps a été déterré. «On préfère ne pas formuler d’hypothèse. Tout ce que l’on peut faire, c’est de collaborer avec la police», ajoute Mme Langan.

Lors du point de presse, Mme Langan et le curé Pelletier ont indiqué que le cimetière n’avait pas reçu d’appel de familles inquiètes, mais qu’ils s’attendaient à devoir y faire face. «On va répondre aux questions des gens et les rassurer», dit Mme Langan.

Les responsables du cimetière ont par ailleurs assuré que l’employé qui a découvert le cadavre et ses collègues bénéficient d’un support psychologique.

Enquête

Le corps retrouvé mardi dernier n’a toujours pas été identifié. Jeudi, la porte-parole du Bureau du coroner, Geneviève Guilbault, indiquait que l’ADN et l’odontologie pourraient permettre l’identification. Aucun délai n’était toutefois disponible.

La Sûreté du Québec, de son côté, affirmait, jeudi, qu’elle écartait la thèse criminelle, mais que son enquête se poursuivait pour tenter de faire la lumière sur les événements.