Climat de travail difficile au poste de police

GRANBY. Un mois après la publication de la sentence arbitrale dans le dossier de la convention collective 2011-2013, l’ambiance est lourde au quartier général du Service de police de Granby.

«Depuis que l’on est sans contrat de travail, la bouilloire bouillait. Là, ça siffle constamment. L’ambiance est à couper au couteau», illustre Frédéric Boulet, président de la Fraternité des policiers de Granby (FPPG). Il soutient que les échanges entre les policiers et les cadres sont réduits au minimum. «La direction ne nous a pas appuyés. On les tient responsables à ce qui a trait au normatif», dit-il.

Cette situation est devenue invivable lors de la publication de la décision de l’arbitre Richard Guay. Il a donné raison à la Ville de Granby sur tous les points, dont le régime de retraite. La FPPG a validé auprès d’un économiste les termes de la nouvelle convention collective. «Il n’y a aucun service de police moins cher au Québec qu’à Granby. Il n’y a aucun doute là-dessus», lance-t-il. Il soutient que la FPPG s’est comparée avec l’ensemble des autres services de police municipaux.

Négocier?

Le syndicat des policiers doit se rassoir à la table de négociation pour régler les termes de la convention 2014-2016. «On me renvoie négocier avec la même direction qui n’a montré aucun signe de souplesse. Le bien-être des employés est la dernière des priorités. On ne voit pas de changement à ce niveau. Ce qui est important, ce sont les statistiques qui figurent au bilan annuel, relate Frédéric Boulet. On s’attend que la direction appuie nos revendications normatives, mais elles sont assez loin dans les priorités. Elles ont toujours été ignorées. Là, les policiers sont tannés de se faire ignorer.»

Il souhaite que d’ici la prochaine rencontre qu’une prise de conscience soit faite. «Il y a un ras-le-bol général. C’est pour ça qu’on a été voir un arbitre. Et là, on nous renvoie à la case départ.»

M. Boulet note aussi qu’aucun représentant de l’hôtel de ville n’est venu chercher le pouls du président de la Fraternité.

Lors de l’entrevue, le 19 octobre, le syndicat des policiers en était à sa première journée de travail pour préparer la nouvelle négociation. «Ce n’est pas parce qu’on est déçu qu’on ne travaille pas pour l’avenir», dit-il.