Collecte de fonds pour aider une famille d’ici
SANTÉ. Quand il est né prématurément en mai 2013, Mathys avait deux gros bobos au cœur. Trois ans plus tard, l’état de santé du petit ne s’est pas vraiment amélioré et sa famille a besoin d’un soutien financier.
Catherine Gagnon et Dany Castonguay sont les parents de trois petits garçons, Loïc cinq ans et demi et les jumeaux de presque trois ans, Nathan et Mathys.
La famille Gagnon-Castonguay, qui habite à Saint-Alphonse-de-Granby, a lancé une collecte de fonds afin de subvenir à leurs besoins. En partie parce que Catherine Gagnon a quitté son emploi pour s’occuper de Mathys à temps plein, mais aussi parce que les soins qu’exige l’état de Mathys ont un coût.
Le 26 mai 2013, Mathys et Nathan s’annonçaient trop tôt. Contrairement à son jumeau qui était en parfaite santé, Mathys avait deux malformations cardiaques congénitales. Il a été opéré à quatre jours de vie et une seconde fois un an plus tard. À ce moment-là, Mathys disait papa et maman.
Trois semaines après sa deuxième opération au cœur, Mathys a commencé à souffrir d’arythmie. «Il a dû être intubé, a fait un épisode de bas débits cardiaques, a été réanimé avec des massages cardiaques en attendant d’être mis sous ECMO (appareil remplaçant le rôle du cœur et des poumons) pendant quatre jours et demi. Il était dans un état critique», écrit la maman dans sa lettre publiée sur le site de financement gofundme.
Après cet épisode, Mathys a reçu un stimulateur cardiaque. Malgré son nouvel appareil, un mois plus tard, il a refait de l’arythmie et cela a causé des lésions à son cerveau. Il a manqué d’air et les séquelles à long terme de cette complication ne sont pas encore connues.
À court terme, Mathys a été hospitalisé pendant six mois. Durant l’hospitalisation, on lui a prescrit du nitrazépam. «Mais le médicament ne lui faisait pas», raconte sa mère. Cette dernière croit qu’il est toujours en sevrage de ce médicament de la famille des benzodiazépines.
Aujourd’hui, Mathys va mieux. Il est suivi par une dizaine de spécialistes. Il ne parle pas, mais il produit des sons et il rit souvent.
«Au moins, on voit qu’on ne stagne pas et qu’on fait des pas en avant. Des petits pas, mais des pas en avant et non de reculons», confie Dany Castonguay.
Vivre au jour le jour, comme le veut l’adage.
Chambre hyperbare
Les parents de Mathys fondent leur espoir sur des séances en chambre hyperbare, utilisée pour soigner certaines pathologies.
«On ne peut toucher aux cellules mortes, mais avec la chambre hyperbare, on pourrait réveiller les cellules qui sont endormies», relate Mme Gagnon.
Depuis peu, il est possible de louer une chambre hyperbare portable.
Le coût de location est de 2300 $ pour une séance de quarante heures, à raison d’une heure par jour pendant quarante jours. Sinon, l’appareil se vend au coût de 22 000 $.
Avec le 10 000 $ qu’espère récolter la famille, Mathys pourra suivre des séances de chambre hyperbare à la maison.
Selon Catherine, Mathys ira un jour à l’école et elle pourra retourner sur le marché du travail. «Peut-être pas tout de suite. Il faudra être patient encore quelques années, mais je crois qu’on va réussir à avoir un rythme normal un jour», dit-elle avec optimisme.
Billets
La collecte de fonds, organisée en collaboration avec des membres de la famille, consiste à un tirage de plusieurs prix.
Les billets sont disponibles au complexe médico-sportif Évolution, au magasin Spin Limit Boardshop, chez Fixaclous ou en contactant Annie Bouchard au 450-521-3618 et Mélanie Bouchard au 450-531-2876.
Le grand prix est un crédit voyage de 995 $ de chez Travel Only. Des chèques-cadeaux de chez Spin Limit et de l’Hôtel Saint-Cristophe, des articles du magasin Sports Experts et un abonnement de trois mois au Complexe Médico-sportif sont également du lot.
Le tirage aura lieu le 24 avril, à 13h30, à la Salle des Chevaliers de Colomb du conseil de Granby.