Coopérative d’habitation pour aînés : le projet chemine
HABITATION. Les démarches visant à doter Bromont d’une coopérative d’habitation pour aînés vont bon train, alors que la Ville a donné son appui à l’instigateur du projet, lors de la séance régulière du 4 décembre dernier.
Si le promoteur, André Fournier, se réjouit d’avoir franchi cette étape, il souligne qu’il y a encore beaucoup travail à abattre avant de concrètement voir ces logements, des trois ou quatre et demi, voir le jour. Alors qu’on parlait au départ de 20 unités, ce sont plutôt 30 ou 40 appartements que l’on vise désormais puisqu’un vif intérêt a été constaté lors d’une soirée publique tenue le 29 novembre dernier. «À la rencontre d’information, on avait entre 60 et 70 personnes présentes. Il y en a au moins 30 qui ont remis des feuilles d’inscription et d’appui. D’autres devraient rentrer bientôt», explique celui qui fait partie du comité de démarrage.
Si le projet se concrétise tel que souhaité, des personnes seules et des couples bénéficieraient de ces logements à prix modique destinés aux 65 ans et plus, autonomes ou en légère perte d’autonomie. Un second bâtiment spécifique aux résidents de 75 ans et plus est également souhaité. «La différence, c’est que pour les 75 ans et plus, la Société d’habitation du Québec (SHQ) exige une sorte de cafétéria offrant au moins un repas par jour», ajoute M. Fournier. Comme le veut le modèle d’habitation coopérative, les locataires en mesure de le faire seront invités à contribuer aux tâches reliées à l’entretien des terrains et des bâtiments.
À la recherche d’un terrain
Convaincu que cette nouvelle offre comblera un besoin bien présent sur le territoire, M. Fournier espère voir les lieux ouvrir dans environ deux ans. D’ici là, il reste de très nombreuses étapes à franchir, dont celle d’échafauder les plans. Un budget d’environ trois millions $ doit aussi être bouclé. «Pour moi et le comité de démarrage, c’est concret, c’est parti. Il reste à voir avec la SHQ. Lorsqu’on aura son feu vert, ce sera encore plus réaliste», fait valoir M. Fournier.
Ce dernier explique qu’il faudra d’abord, avant de s’adresser à l’instance provinciale, trouver un terrain pour accueillir la future coopérative, puisqu’une promesse d’achat doit y être déposée afin d’obtenir du financement. Selon M. Fournier, ce dernier pourrait aller jusqu’à 50 % du projet. D’autres fonds devront être dénichés ailleurs; une part qui n’est pas encore précisée devra d’ailleurs inévitablement être collectée à même le milieu.
Le comité prévoit rencontrer le service de l’urbanisme de Bromont afin de prendre acte des lots toujours disponibles et, dans le meilleur des mondes, dénicher un endroit vacant à proximité des services.
Œuvrant déjà depuis un an en ce sens, André Fournier entend déployer tous les efforts nécessaires afin que le projet se matérialise dans les délais souhaités. «C’est officiel que l’on ne lâchera pas le morceau jusqu’au jour où les locataires rentreront dans leur appartement», lance le promoteur.
D’autres rencontres d’information devraient avoir lieu éventuellement afin de tenir la population aux faits de l’évolution de l’initiative.