De jeunes potiers et entrepreneurs à l’école Waterloo elementary school

POTERIE. Les 112 élèves de la Waterloo elementary school ont du pain sur la planche. D’ici novembre, ils devront créer plus de 500 œuvres de poterie destinées à être vendues dans les aéroports du Canada. Le projet, The Fairy Potter, débuté en 2012, a fait bien du chemin depuis ses débuts.

C’est une histoire digne d’un contée de fées qui a commencé entre les murs colorés de la classe à Laura Teasdeale, enseignante en art depuis huit ans à l’école primaire anglophone de Waterloo.

Un dénommé Michael Herman, propriétaire de Turkey Hill, une usine de production de sirop d’érable qui a pignon sur rue à Waterloo, lui faisait don d’un four à poterie raconte-t-elle tout en surveillant du coin de l’œil ses élèves dans leur processus de création.

«Pourtant, il n’a pas d’enfants qui fréquentent l’école et il n’est pas non plus un ancien élève. Il faut croire qu’il a tout simplement à cœur notre école», confie-t-elle au GranbyExpress.com. Afin de rajouter la poterie à ses projets scolaires, Laura Teasdale a fait appel à une professeure de poterie n’ayant elle-même pas d’expertise dans le domaine.

C’est là que Qita Reindler a fait son entrée. L’artiste de poterie originaire de Sutton a donné des cours à Laura Teasdale, pour ensuite poursuivre l’expérience tous les mercredis avec les élèves de l’école primaire.

Cependant, la potière souffre de surdité. Mais cette particularité apporte une touche magique à l’univers de la classe selon Mme Teasdale.

«La surdité à Qita Reindler apporte un climat bien particulier dans notre atelier. Les jeunes sont, certes respectueux, mais ils sont encore plus consciencieux. C’est comme si le sens du toucher devenait plus important et ça un effet direct sur leur création.»

L’une des élèves du groupe, Ariane, 11 ans, participe au projet depuis ses tout débuts. «Au début, c’était spécial, mais on a quand même vite appris à faire de la poterie. C’est vraiment amusant et enrichissant comme projet pour nous.»

La poterie devenait bénéfique pour les élèves et l’atelier de Laura Teasdale se remplissait peu à peu de ses petits bijoux d’argile. «Nous avons donc décidé de faire une vente des œuvres des élèves pour le spectacle de Noël qui avait comme thème l’univers des fées», note l’enseignante.

Sans grande surprise, tout a été vendu. L’école a donc décidé d’inscrire le projet au 16e Concours québécois en entrepreneuriat. Puis, en mai dernier, The Fairy Potter Christmas Sale remportait les honneurs du volet entrepreneuriat étudiant du 2e cycle du primaire.

La petite fée

La poterie devenait donc bien plus qu’une passion à l’école Waterloo Elementary school. «Il nous fallait une marque de commerce. Nous avons organisé un concours à même l’école afin de trouver une image pour nos produits», raconte Laura Teasdale.

L’image de la petite fée est née: une fée d’apparence fragile, simple et souriante tenant à la main un petit pot. Pas de fioritures. Cette marque, on peut désormais la voir sur toutes les œuvres créées par les élèves de premier, deuxième et troisième cycle.

Décorations de Noël en cours

The Fairy Potter Christmas sale est de retour pour une deuxième année consécutive. Toutefois, grâce aux contacts du propriétaire de Turkey Hill, les œuvres des élèves atterriront dans plusieurs aéroports du Canada.

«D’ici novembre, nous devons créer pas moins de 500 décorations de Noël. Elles seront incluses dans des paniers cadeaux que vend Turkey Hill dans certains aéroports du Canada», explique Mme Teasdale.

Puis la gestion de Fairy Potter repose entre les mains des élèves. «Cette année, on monte d’un cran notre mini-entreprise. On va certainement déposer une fois de plus notre candidature au Concours québécois en entrepreneuriat. Qui sait où ce projet va nous mener?», conclut-elle.