De l’intérêt pour le terrain de la Cresswell

MUNICIPAL. Considéré autrefois comme un lieu potentiel pour accueillir le nouveau centre aquatique, le terrain de l’usine Cresswell de la rue Léon-Harmel pourrait bien changer de mains dans les prochaines semaines. Un promoteur privé et la Ville de Granby seraient sur les rangs pour en faire l’acquisition, a-t-on appris mardi soir, lors de la séance du conseil.

Qu’adviendra-t-il du terrain de plus de 260 000 pieds carrés? Chose certaine, la Ville de Granby n’a pas tardé à manifester son intérêt concernant l’important lot. À leur première séance du mois, les élus ont d’ailleurs adopté une résolution qui entérine provisoirement une transaction et l’émission d’une quittance. À couteaux tirés avec les Industries Cresswell depuis quelques années, la Ville a décidé d’enterrer la hache de guerre à propos du litige au sujet de la transaction avortée relativement au site de la rue Léon-Harmel. Une entente hors cour est survenue récemment mettant ainsi fin aux procédures judiciaires lancées à la suite du désistement de la Ville en 2015. 

Rappelons qu’en octobre 2014, la Ville avait regardé sérieusement l’option de construire son futur complexe aquatique sur le terrain de la Cresswell sis sur la rue Léon-Harmel. Moins d’un an plus tard, l’administration du maire Pascal Bonin abandonnait l’idée en raison de la présence de contaminants dans le sol (du trichloréthylène) et réclamait aux Industries Cresswell le remboursement de son dépôt. Une décision qui avait incité l’entreprise à poursuivre la Ville en Cour Supérieure.

Or, la Ville n’est pas l’unique joueur dans ce dossier. Pour l’heure, elle laisse la voie libre à l’entreprise Gestion VRBL, de Saint-Denis-sur-Richelieu, qui négocierait présentement avec la Cresswell afin d’acheter ledit emplacement. Selon l’accord conclu entre la Ville et la compagnie Cresswell, dont les médias ont obtenu copie, le promoteur privé pourra bénéficier de son privilège de négociations jusqu’au 31 octobre 2023. Au-delà de cette date, la Cresswell avisera «la Ville que l’immeuble lui est disponible» au coût de 1 M$, peut-on lire dans le sommaire décisionnel de la séance du 5 septembre. 

«Si le promoteur décide finalement de ne pas acquérir la Cresswell (le bâtiment et le terrain), la Ville, avec cette entente, va l’acquérir pour être en mesure de développer le site dans les prochaines années», a indiqué la mairesse Julie Bourdon. 

De nouveaux logements?

Une mini forêt urbaine, un projet de logements abordables. L’avenir du site de la Cresswell a fait passablement jaser lors de la dernière campagne électorale municipale. Pour la mairesse Julie Bourdon, le terrain convoité se veut un endroit de prédilection pour l’établissement d’unités de logement. 

«Le but, c’est de démanteler l’usine, de décontaminer le terrain en collaboration avec le gouvernement du Québec pour avoir des logements. C’est vraiment un site de choix qui est à côté d’infrastructures sportives, d’écoles primaires et secondaires, d’épiceries. À partir du centre d’achats, on n’est même pas à dix minutes (de marche).» 

Quant au modèle résidentiel à privilégier, il est encore trop tôt pour statuer, a conclu la mairesse.