De nouveaux équipements pour les pompiers

En plus d’avoir signé une nouvelle entente tripartite en matière de prévention, protection et intervention incendie, Bromont, St-Alphonse et Brigham ont annoncé avoir acquis de nouveaux équipements pour les pompiers.

Une première entente avait été conclue en 1969, puis modifiée en 1987. Or, la réalité des sapeurs a bien changé depuis. En plus d’éteindre des feux, les pompiers sont appelés à procéder à de la désincarcération, à faire du sauvetage sur glace et sur eau, à faire de la prévention et à intervenir pour des produits dangereux. «Les besoins des municipalités changent aussi. La répartition des coûts et des revenus doit suivre le cours», explique Louis-Philippe Éthier, directeur du Service de sécurité incendie (SSI) de Bromont, Saint-Alphonse-de-Granby et Brigham. C’est pourquoi la nouvelle entente, d’une durée de dix ans, sera financée par les municipalités selon un nouveau mode.

Dorénavant, les villes défrayeront une somme relative à leur richesse foncière et à leur population. Bromont paiera 65% de la facture, tandis que St-Alphonse (20%) et Brigham (15%) complèteront la note. Les citoyens ne devraient pas voir ce changement se refléter sur leur compte de taxes, soutient M. Éthier. «Cette entente cadre aussi avec la volonté du ministère de la Sécurité publique de régionaliser les SSI entre les municipalités», ajoute le directeur Éthier.

La mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, indique aussi que «cette entente a permis de mieux partager les coûts. Ce qui est nouveau, c’est que Bromont est propriétaire des infrastructures et des équipements et gère le SSI. Nos deux partenaires ont accès à ces équipements et infrastructures», dit-elle.

Les maires concernés par cet accord se sont dits très heureux. «Ça a pris deux ans pour s’entendre. Je dis merci à mes collègues. Ce qu’on demandait n’était pas toujours facile. Ça prend une vision des municipalités. J’espère que cette entente fait l’affaire de tout le monde et que ça permettra d’offrir un meilleur service à l’ensemble de la population», dit Steven Neil, maire de Brigham.

Nouveaux équipements

Parallèlement à la signature de l’entente tripartite, le SSI a aussi profité de l’occasion pour présenter de nouveaux équipements récemment acquis. En mars dernier, la compagnie Goodfellow, située à Delson, a gracieusement offert un véhicule d’intervention spécialisé pour les incendies de liquides inflammables.

Ce mastodonte, un modèle 1985, vaut encore près de 100 000$ sur le marché. «Ils nous ont donné le véhicule en échange d’un reçu d’impôts. On l’a mis à nos couleurs», précise le directeur Éthier. Le nouveau camion, qui circule tant sur la route que hors route, peut être opéré par un seul pompier. Il possède un puissant canon sur le toit qui peut projeter de l’eau, de la poudre chimique ou encore de la mousse. «C’est unique dans la région. La plupart des villes aéroportuaires ne sont pas équipées avec ce genre de véhicule. On est à l’avant-garde. À Saint-Hubert, par exemple, ils n’en ont pas. On se considère très chanceux», précise Louis-Philippe Éthier. 

Enfin, de nouvelles pinces de désincarcération électriques ont été acquises. «La première génération de pinces est hydraulique. On a de la tuyauterie, un compresseur et des outils. Il y a quelques années, les modèles électriques sont arrivés sur le marché. C’est un nouvel outil autonome et électrique. On n’a plus de problématique avec le monoxyde de carbone qui est dégagé par le compresseur. Ça cadre avec le virage vert qu’on tente de prendre», indique M. Éthier.

Si elles sont plus rapides et plus puissantes que le modèle hydraulique, les pinces électriques sont plus grosses et plus lourdes. Elles doivent être maniées par deux pompiers à la fois. Elles deviennent toutefois très utiles lorsque les sapeurs doivent intervenir en montagne ou hors route: ils n’ont pas à trainer tout l’attirail que requièrent les pinces hydrauliques.

Annuellement, les pompiers sont appelés à sortir avec les équipements de désincarcération une quarantaine de fois. «On ne les utilise pas toujours, parfois, c’est en prévention.» Les pinces de désincarcération ont été achetées de la compagnie Aéro-Feu au coût de 36 636,78$. Malgré l’acquisition de ces nouveaux outils, les pompiers conservent leur autre ensemble de désincarcération hydraulique. Les deux ensembles de pinces seront déployés aux casernes #1 (Adamsville) et #2 (Boulevard de Bromont).