De nouvelles opérations de faucardage à Granby en 2017?
ENVIRONNEMENT. La Ville de Granby s’adressera une fois de plus au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques afin d’obtenir un certificat d’autorisation pour mener des opérations de faucardage dans le lac Boivin en 2017 et 2018.
Rappelons que le faucardage est une démarche qui consiste à sectionner des plantes aquatiques et à les ramasser au fur et à mesure.
Une telle opération avait eu lieu en octobre dernier dans le lac Boivin. Si tout va comme prévu, la Ville de Granby pourra faucarder au printemps et à l’automne 2017. La demande prévoit du faucardage à 60 centimètres de surface au printemps contre 30 centimètres à l’automne.
Le maire de Granby, Pascal Bonin, voit cette demande d’un bon œil. «Théoriquement, on devrait ramasser encore plus de tonnage d’algues dès le printemps. On fait nos démarches immédiatement en janvier puisque c’est plus tranquille dans les ministères afin d’obtenir une réponse», a expliqué le premier magistrat lors d’un entretien avec les médias.
Selon M. Bonin, les résultats de cette opération devraient être visibles rapidement. L’ajout de faucardage au printemps devrait être bénéfique selon le maire de Granby. «Le fait d’y aller au printemps, on va pouvoir voir s’il y a une recrudescence des plantes. Cette phase-là est drôlement intéressante. L’opération qui a eu lieu l’automne dernier a eu un impact positif. Par contre, il faut respecter les normes imposées par Québec», ajoute-t-il.
Des données
L’administration du maire Bonin estime que les données qui seront extraites des opérations de faucardage prévues en 2017 amèneront du positif pour la suite des choses. «En 2017, on va pouvoir mettre des chiffres concrets là-dessus. On va savoir si c’est excellent, si c’est à refaire souvent et comment le lac va réagir. On doit rappeler qu’on enlève des masses de phosphore très importantes», souligne le maire de Granby.
Rappelons que pour réaliser ses opérations de faucardage, la Ville de Granby avait fait l’achat d’un faucardeur industriel au coût de 250 000$. Quant aux travaux de faucardage, ils s’inscrivent dans le plan d’action sur l’avenir du lac Boivin, qui a fait l’objet d’un important processus de consultation en 2014-2015.
«Le ministère veut voir les résultats de ce faucardage de surface. C’est très peu commun puisque la plupart se fait à partir du sol. Pour voir l’effet, il faut analyser les données et pour avoir des données, il faut en avoir un certain nombre», note le maire de Granby, Pascal Bonin.