Dépistage de la COVID-19: les tests rapides s’amènent à Granby
SANTÉ. Le dépistage de la COVID-19 s’accentuera en Estrie avec l’arrivée des tests rapides ID NOW. Les centres de dépistage de Granby et de Sherbrooke (CDD) ont désormais accès à ce procédé de détection qui pourrait effectuer jusqu’à une centaine d’analyses par jour.
Doté de quatre appareils ID NOW, le CDD de Granby traitera principalement les prélèvements des usagers qui présentent des symptômes évidents de la COVID-19 depuis moins de sept jours. Du côté du CIUSSS, on priorise ce groupe-cible puisque «la charge virale est habituellement assez élevée dans les voies respiratoires pour être détectée par ce test rapide.»
«C’est un nouvel outil dans notre coffre à outils qui est déjà pas mal garni. C’est une belle addition (le ID NOW) qui nous permet de faire des gains que nous n’étions pas capables de faire avec les tests ordinaires», a expliqué le Dr Philippe Martin, chef médical au Service de microbiologie du Département de médecine de laboratoire au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Alors que l’obtention d’un résultat d’un test standard peut prendre de 12 à 24 heures, le ID NOW offre beaucoup de flexibilité au CDD en traitant de trois à quatre personnes à l’heure.
«Ces appareils sont très petits et faciles d’utilisation. Ça nous permet de les déplacer dans des centres de prélèvement au lieu de les installer dans un laboratoire d’un hôpital. Et l’autre avantage, c’est qu’ils sont beaucoup plus rapides que les tests usuels. Une fois l’échantillon déposé dans l’appareil, c’est environ 15 minutes pour sortir un résultat», a précisé le microbiologiste.
Quant au modus operandi du prélèvement, rien ne change malgré la venue de cette nouvelle technologie. Les échantillons de sécrétion sont prélevés dans la gorge et dans les deux narines.
Est-ce que le ID NOW est une carte de plus dans le jeu des microbiologistes alors qu’on constate une montée des cas de coronavirus liés à des variants?
«Le test détecte la COVID-19, que ça soit un variant ou pas. Ça ne nous aide pas à le différencier», a fait savoir le Dr Martin.
«Mais depuis cette semaine, on fait des tests additionnels pour tous les patients qui reçoivent un test positif à notre laboratoire de Fleurimont pour savoir si c’est un variant ou non. C’est ce qu’on appelle le criblage. Ça prend un deuxième test et c’est la même procédure qu’un test ordinaire.Il faut faire la même séquence», a indiqué le chef médical au Service de microbiologie du Département de médecine de laboratoire au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.