Des inquiétudes au Groupe Radisson
URGENCE. L’inquiétude règne au Groupe Radisson, l’entreprise qui a acheté Ambulance Waterloo, il y a quelques années. Le récent contrat entre le ministère de la Santé et les entreprises ambulancières est à l’origine de cette angoisse.
Le Groupe Radisson est basé à Montmagny près de Québec et est dans le domaine de l’ambulance depuis 15 ans. Pour le directeur général de l’entreprise, Laurent Hamel, l’imposition d’un contrat de travail par le ministre Barrette représente un gros changement au niveau du traitement des services. «Aux endroits où on avait du cas par cas, on est remboursé pour des taux à l’heure et de faction. C’est rendu général la façon de gérer. De plus, les coûts d’opérations varient énormément d’une région à l’autre. C’est aussi une façon simplifiée de gérer les revenus des compagnie ambulancières», indique M. Hamel.
À peine deux mois après le décret, Laurent Hamel, souligne que les dépôts faits ne couvrent pas les coûts d’opération. «Présentement, ça représente une diminution des revenus de 15%. Pour certaines structures, ça va jusqu’à 20%. Chez nous, on a un regroupement central et nous sommes efficaces. Ça peut nous toucher un peu moins qu’ailleurs», ajoute M. Hamel.
Mais qu’en est-il des petites compagnies? «Les petites entreprises en région, ça va être plus difficile. Les propriétaires mettent la main à la pâte. Elles sont défavorisées surtout dans la période où il y a des moyens de pression», note Laurent Hamel.
Pour l’instant, M. Hamel n’est pas en mesure de dire les effets du nouveau mode en raison notamment de l’absence des grilles de calcul. «Le gouvernement s’attend à ce que les entreprises privées sous le décret supportent les services publics jusqu’à temps qu’on concilie les factures», affirme le directeur général de Groupe Radisson.
Selon M. Hamel, le nouveau décret sert d’avantage à arriver à zéro. «Dépendamment du taux de d’endettement et des structures. La suite des choses sera difficile pour les petits joueurs. On se fait appeler régulièrement pour qu’on calcule les valeurs de ces entreprises. Certaines OSBL sont en mode acquisition en ce moment», révèle Laurent Hamel.
De son côté, le Groupe Radisson prêche la prudence. «On aide certaines entreprises à figurer où ils sont. C’est impossible de calculer les effets du contrat et du décret. Ce dernier a juste trois ans avec des classes ouvertes. Il faut être capable d’évaluer s’il y un futur ou pas», estime M. Hamel.
Par ailleurs, l’entreprise tente de rétablir les liens de communications avec le ministère. «Je me demande si l’administration du décret va se normaliser», plaide-t-il.
Le temps de réponse respecté
Le directeur général de Groupe Radisson assure que le temps de réponse n’est pas touché par le décret du ministère de la Santé. «En général, nos temps de réponse sont de l’ordre d’une minutes ou de cinq minutes. C’est la moyenne provinciale», lance M. Hamel.
Un autre problème causé par le contrat entre le gouvernement du Québec et les entreprises ambulancières est l’incertitude qui touche les travailleurs et les gestionnaires. «À tous les jours, des employés me demandent pour qui ils vont travailler dans six mois. Les gens sont nerveux. Je les comprends. C’est un contexte moins qu’idéal. Dernièrement, il y a des techniciens ambulanciers qui sont allés mettre des collants chez des députés. J’en ai rencontré un et je lui ai dit que nos employés étaient de bons pères de famille. Ces gens-là ont des appréhensions et des questions», laisse entendre le DG.
Laurent Hamel prêche la patience et la coopération. À ses yeux, 2017, représente une période de grands changements pour le secteur ambulancier.
Groupe Radisson en bref
325 employés
20 personnes du côté administratif
305 techniciens ambulanciers
Poste de Waterloo
7 personnes à temps complet
4 personnes sur des heures de faction
15 personnes à temps partiel
3 ambulances