Deux nouvelles écoles primaires pour la rentrée scolaire à Granby
ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC) a reçu, aujourd’hui, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, à l’occasion de l’inauguration des nouvelles écoles des Perséides et des Monarques, à Granby.
Ces deux nouveaux établissements s’inscrivent dans la vision de la « nouvelle génération d’écoles » du gouvernement, qui a investi un total de 25 millions de dollars pour chacune des écoles. « Il y a cinq ans, on investissait neuf milliards dans les nouvelles écoles et dans la rénovation et l’agrandissement des écoles existantes; aujourd’hui, on en est à 22 milliards. On a augmenté cela de 150 % et c’est ce qui nous permet de construire une belle école comme celle-ci « , a mentionné Bernard Drainville.
Les deux écoles primaires, qui se composent respectivement de 272 et 331 élèves, possèdent des salles équipées de deux larges fenêtres par classe, pensées pour maximiser l’entrée de la lumière naturelle. Les couloirs des deux établissements scolaires sont équipés de quatre espaces de travail collaboratif pour encourager la coopération entre les classes. De plus, huit salles de réunion sont mises à disposition des élèves pour leurs travaux en petits groupes. » L’école des Perséides et l’école des Monarques offrent un environnement innovant, motivant et propice aux différents apprentissages. Nul doute que nos élèves sauront rapidement s’en emparer, tout comme les membres des équipes-écoles « , a souligné Éric Racine, directeur général du CSSVDC.
Par ailleurs, le gymnase, conçu avec une isolation acoustique de haute qualité, se veut conforme aux normes de santé en vigueur. Les installations extérieures sont variées, comprenant des aménagements spécifiques pour chaque terrain de sport ainsi que des gradins appropriés. Les aires de jeu et les équipements ludiques colorés ont été notamment conçus pour s’harmoniser avec l’environnement naturel.
Présente à l’inauguration des deux écoles, la mairesse de la Ville de Granby, Julie Bourdon, a notamment mis en avant les infrastructures mises en place par la Ville pour faciliter la mobilité active. » La Ville n’a pas terminé de se développer, il y aura éventuellement d’autres écoles à venir, mais on y pense déjà en amont lorsque nous développons les écoles pour nous assurer de les placer aux bons endroits dans notre aménagement du territoire afin qu’elles répondent aux besoins des enfants, des adultes et des professionnels « , a-t-elle souligné.
Comité d’accueil
À son arrivée, le ministre Drainville a été accueilli par divers représentants syndicaux, parmi lesquels figuraient des membres du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY), brandissant des pancartes portant l’inscription » Enseigner – profession menacée « . Ces manifestants reprochent en particulier au ministre de ne pas être pleinement à l’écoute du corps enseignant, notamment en ce qui a trait à la composition des classes. » L’école doit rester inclusive, c’est indéniable, et tous les élèves ont une place à l’école. Ce qui est problématique, c’est l’intégration dans les classes ordinaires, où il manque des services. On n’y parvient plus « , a martelé Sophie Veilleux, présidente du SEHY.
De son côté, le ministre Drainville persiste à mettre en avant sa mesure baptisée » Aide à la classe » comme une solution de première importance. Cette mesure inclut notamment la présence d’un assistant en classe, ce qui permettrait aux enseignants d’optimiser le temps qu’ils consacrent à l’enseignement. La personne-ressource serait là principalement pour apporter son aide sur les tâches non pédagogiques. » Je lui (à la représentante syndicale) faisais valoir que l’aide à la classe était une très bonne mesure, il s’agit de prendre des éducatrices du service de garde qui ont des horaires coupés et de les intégrer dans les classes pour donner un coup de main. (…). J’aurais voulu qu’elle me dise ‘’là-dessus vous avez raison » « , a déclaré le ministre de l’Éducation.
À noter que les enseignants sont actuellement en négociations avec le gouvernement pour le renouvellement de leur convention collective, et selon Mme Veilleux, les échos ne leur sont pas favorables pour l’instant. » Si on regarde les offres patronales, on se rend compte qu’il veut alourdir notre tâche, il s’attaque même à notre régime de retraite « , s’indigne Sophie Veilleux.
» Quel employeur qui fait face à une pénurie a comme solution de réduire les conditions de travail ? Si on veut attirer des employés, on doit améliorer nos conditions de travail et nous organiser pour être attractifs, mais ce n’est pas ça que nous avons en ce moment « , a-t-elle conclu.