Deux Uniprix de la région appartiennent au «roi des pharmacies»

MANQUEMENTS. Jonathan-Yan Perreault, surnommé le «roi des pharmacies», pourrait être radié de l’Ordre des pharmaciens du Québec pour avoir notamment orchestré un stratagème lui permettant d’être à la tête d’une quarantaine de pharmacies. Les succursales Uniprix du 338, rue Saint-Jacques et du 84, rue Court, à Granby, sont du nombre.

Par Audrey Leduc-Brodeur

Une enquête du Journal de Montréal avait révélé en février que l’homme de 37 ans avait réussi à se bâtir un empire de pharmacies en près de six ans, notamment avec l’usage de prête-noms.

Selon ce que rapporte La Presse ce matin, Perreault devait se présenter devant le comité de discipline de l’Ordre hier, mais il a été hospitalisé en psychiatrie il y a trois jours. La syndique de l’Ordre a affirmé hier que l’homme avait présenté des comportements dangereux pour les clients, allant même jusqu’à donner par négligence des somnifères plutôt que des antibiotiques à une patiente. Certains employés qui l’ont côtoyé ont rapporté au syndic qu’à plusieurs reprises, il semblait être sous l’effet de substances psychotropes durant ses heures de travail.

Réactions

Le président du Groupe Uniprix, Philippe Duval, a fait savoir par voie de communiqué qu’il appuyait sans réserve l’Ordre des pharmaciens du Québec dans toutes ses démarches visant à protéger le public. «Nous déplorons vivement cette situation, une triste exception dans l’histoire de notre entreprise québécoise», indique-t-il.

Appelée à commenter, la pharmacienne associée des succursales de Granby, Isabelle Dupont, n’a pas retourné l’appel du GranbyExpress. Une recherche dans le Registraire des entreprises du Québec montre que Perreault est bel et bien associé avec Mme Dupont.

Si Jonathan-Yan Perreault est radié, ses actions seront transférées aux autres associés.

«Lorsqu’un pharmacien est radié du tableau de l’Ordre, il perd son droit d’exercice et il ne peut plus être propriétaire d’une pharmacie. Lorsque la société compte plusieurs actionnaires et que l’un d’eux cesse d’être pharmacien, toutes ses actions sont rachetées automatiquement et obligatoirement par les autres actionnaires ou par la société selon les termes et les modalités prévus à une convention entre actionnaires», explique Manon Lambert, directrice générale et secrétaire de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Avec la collaboration d’Éric Patenaude.