Dix «rêveurs» au sommet du Kilimandjaro
DÉFI. Le manque d’oxygène qui rend la respiration difficile, cette volonté d’avancer aussi lentement soit-il, le dépassement de soi à chaque pas et cet objectif ultime: atteindre le plus haut sommet de l’Afrique. Les dix participants du Défi Kili 2015, qui a permis d’amasser plus de 72 000$ au profit de la Fondation du Centre hospitalier de Granby (CHG), sont fébriles à quelques jours du grand départ en direction de la Tanzanie et de son populaire sommet, le Kilimandjaro.
«Vous allez réaliser le rêve de votre vie et avec l’argent que vous avez amassé, vous allez permettre aux gens de la région de rêver à de meilleurs soins de santé», a indiqué, mardi, André Larocque, le directeur général de la Fondation du CHG, en s’adressant aux dix participants du Défi Kili 2015. Au cours de la dernière année, les randonneurs devaient amasser chacun 6 000$ au profit de la Fondation du CHG, en plus de défrayer le coût de leur voyage et de tout l’équipement nécessaire. À ce jour, ils ont recueilli 72 875$.
Ces dix participants, dont plusieurs travaillent au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Haute-Yamaska, s’envoleront pour la Tanzanie, en Afrique, le 17 janvier prochain. Après un premier trek de trois jours jusqu’au sommet du mont Meru, question de s’acclimater à l’altitude, le sympathique groupe débutera l’ascension du toit de l’Afrique, le Kilimandjaro, le 24 janvier.
Au sixième jour, soit le 29 janvier, après avoir passé la nuit dans un cratère à 5 700 mètres d’altitude, les grimpeurs partiront à la lueur de leur lampe frontale pour rallier le sommet du Kilimandjaro, le Uhuru Peak situé à 5 895 mètres d’altitude, juste à temps pour le lever du soleil. Rareté de l’oxygène oblige, ils ne pourront rester bien longtemps au sommet. Après les prises de photos (et quelques cris de joie!), ils débuteront une première descente de 2 800 mètres d’altitude jusqu’à un campement situé à 3 100 mètres d’altitude. Et ils complèteront leur trek le 30 janvier en retournant au pied du Kili, situé à 1 490 mètres d’altitude.
Ils pourront ensuite profiter d’un safari de deux jours au Lac Manyara et au cratère du Ngorongoro avant de reprendre l’avion vers Montréal où leurs proches vont les attendre le 2 février.
Fébrilité
À quatre jours du grand départ, il est difficile de ne pas sentir l’excitation qui habite le groupe de participants. «On est fébrile», lance Michel Bergeron, propriétaire du Club Piscine et participant au Défi Kili 2015. «Ça fait un an qu’on se prépare mentalement et physiquement», renchérit Lucie Roy, médecin au CSSS de la Haute-Yamaska.
Si les symptômes reliés au mal aigu des montagnes – qui apparaissent généralement au-delà de 3 000 mètres d’altitude et qui causent de l’essoufflement et peut amener des céphalées, des étourdissements, des nausées, de l’insomnie, de la grande fatigue et dans des cas plus extrêmes, un œdème pulmonaire et/ou cérébral – inquiètent un peu les participants, ils demeurent très enjoués à la vue de l’aventure qui les attend et de ce rêve qui se réalisera. Ils peuvent aussi compter sur l’expérience d’un guide qui a près de 20 ascensions du Kili à son actif.
Ils se sont même réunis chez l’un d’eux pour faire du camping d’hiver question d’essayer leur équipement! La nuit, près du sommet, le Mercure peut facilement chuter à -15 degrés.
Une 2e édition?
C’est la première fois que la Fondation du CHG organise un voyage caritatif dans le cadre de sa levée de fonds. Malgré le succès du projet – tous les participants ont atteint l’objectif financier imposé – la Fondation n’a pas l’intention de récidiver à moyen terme. «Nous avons un calendrier d’événements très étoffé. Si on le refait, c’est parce que quelqu’un va nous proposer un projet», soutient Benoit Chabot, responsable des événements et des communications à la Fondation du CHG.
Le Défi Kili 2015 s’inscrivait dans la campagne quinquennale de la Fondation du CHG dont l’objectif est d’amasser 10M $ d’ici 2017. Les gens qui souhaitent encourager les participants du Défi Kili 2015 peuvent toujours le faire, et ce, jusqu’au 2 février, en se rendant au www.defikili.com.