Enseignants: les manifestations se poursuivent

ÉDUCATION. Des membres du Syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska (SEHY), affilié à la Fédération autonome de l’enseignement, ont entamé ce matin leur deuxième journée de grève de trois jours. Au menu: marche et manifestation.

Depuis 7 heures ce matin, des syndiqués du SEHY sont en mode rassemblement à divers endroits, dont à Cowansville, Farnham et Granby.

À Granby, les grévistes ont orchestré une marche en direction de la SAQ située sur la rue Principale. Une seconde délégation de manifestants a rendu à son tour visite à la succursale de la SAQ sise à deux pas des Galeries de Granby. Sur place, une soixantaine d’enseignants faisaient le pied de grue devant le commerce.

Pourquoi la SAQ? «C’est une cible économique. On invite les gens à boycotter ce commerce-là qui est rentable pour le gouvernement», indique Éric Bédard, président du SEHY.

Sur le plan national, les négociations entre le gouvernement et les représentants syndicaux feraient du surplace aux dires d’Éric Bédard. «Ça ne bouge pas à la table malgré 75 rencontres. C’est une fermeture complète de la partie patronale», explique le porte-parole du SEHY.

D’autres actions à venir dans les prochains jours, prochaines semaines? De son côté, Éric Bédard n’écarte aucune avenue. Au cours de l’entretien téléphonique, le président du syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi a d’ailleurs soulevé la possibilité d’une grève générale illimitée. «C’est peut-être la voie à envisager», affirme le principal intéressé.

Quant à la possible adoption d’une loi spéciale qui pourrait forcer les enseignants à retourner au travail, Éric Bédard s’attend à cette stratégie de Québec. «Ça fait partie du décor, mais le gouvernement prend un risque s’il décide d’aller dans ce sens-là.»