Estrie: les routes provinciales en mauvais état
BILAN. Les routes provinciales de la région de l’Estrie seraient dans un piteux état, rapporte une enquête menée par Radio-Canada.
Bien que les gouvernements aient investis plus de 5 milliards de dollars en 10 ans, le réseau routier provincial fait face à des carences importantes. Des données du ministère québécois des Transports obtenu par la société d’État démontrent que plus de 55% des routes de l’Estrie sont en mauvais ou en très mauvais état.
Une portion du chemin des Écossais, l’autoroute 10 dans le secteur Saint-Élie et le chemin des Pères à Magog figurent parmi les pires routes du Québec.
Le portrait mis de l’avant par Radio-Canada fait contraste avec celui dressé en 2014. À l’époque, 80% du réseau était jugé en bon état et un seul indice était utilisé pour l’évaluation soit l’indice de rugosité international qui évaluait uniquement le confort de roulement.
Le ministère des Transports indique que la récente évaluation a été mesurée sur quatre aspects soit la fissuration, l’orniérage, la macro-texture de la route et l’indice de rugosité. L’analyse a été faite à l’aide de deux véhicules qui auscultent les routes grâce à des lasers.
Le déficit de maintien d’actifs est de 4,7 milliards de dollars. Cette somme devrait être déboursée à court ou à moyen terme. De son côté, l’Estrie est en tête du palmarès et 486 millions de dollars seraient nécessaires pour remettre les routes dans un bon état.
La région de l’Estrie se retrouve au troisième rang derrière l’Est-de-la-Montérégie et l’Abitibi-Témiscamingue.