Fête de fin d’année: des vœux réservés de la députée Andréanne Larouche aux aînés

POLITIQUE. Dans une lettre ouverte intitulée «Joyeux Noël et bonne année, même si les libéraux vous ont abandonnés», la porte-parole des aînés au Bloc québécois, la députée de Shefford, Andréanne Larouche, plaide pour les aînés qui risquent de se voir couper leur supplément de revenu garanti (SRG) parce qu’ils n’ont pas produit leur rapport d’impôt.

Les réponses en Chambre et au ministère des aînés ont laissé Andréanne Larouche sur sa faim. «Pour le moment, on se contente de dire que ça ne touchera que très peu d’aînés et qu’il y a eu prolongation de la période de renouvellement jusqu’au 5 janvier 2021 pour éviter l’arrêt des prestations», explique-t-elle, inquiète de ne pas savoir le nombre d’aînés dans cette situation. Le Bloc Québécois qui s’oppose à toute menace sur le SRG des aînés, notamment en temps de pandémie, suggère l’automatisation des déclarations d’impôt dans les cas simples.

La majorité des personnes âgées sont déjà dans une situation financière très difficile qui a été aggravée par la pandémie, souligne-t-on au bureau de circonscription.

«Pandémie ou pas, leurs besoins sont toujours présents: nourriture, loyer, médicaments, soins. Les prix ne cessent d’augmenter, mais leur pouvoir d’achat ne suit pas. Les aînés qui ne reçoivent que leur pension de la Sécurité de la vieillesse ainsi que le Supplément de revenu garanti (SRG) doivent se contenter du minimum et parfois délaisser des médicaments ou des soins pour arriver à subsister», explique la députée de Shefford.

Pension à 65 ans

Dans son bilan de session, la députée porte-parole des aînés au Bloc jette un regard critique sur les méthodes d’indexation des prestations destinées aux aînés. En effet, leur augmentation tous les ans dépend de l’indice du prix à la consommation. Le Bloc souhaite que l’indexation soit faite en fonction des salaires qui s’accroissent généralement à un rythme supérieur à l’inflation.

Mme Larouche dénonce l’augmentation anémique des rentes de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) de 0,1 % pour le trimestre d’octobre à décembre 2020, dans un contexte où l’épicerie, par exemple, coûte de plus en plus cher. Cette situation, dit-elle, exacerbe la pauvreté chez les personnes âgées.

«À quand la hausse de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse promise depuis un an? Il faut que ça bouge», s’offusque la députée dans sa lettre ouverte, plaidant pour une augmentation permanente de 110 $ par mois dès 65 ans et non 75 ans tels que les libéraux l’avaient promis en 2019. Cette option évitera de créer deux classes d’aînés.  La bloquiste redoute une nouvelle promesse électorale des libéraux dans le budget de mars 2021.

Combats et victoires

Le bilan de session de la députée Larouche ressasse plusieurs autres plaidoyers et victoires du Bloc tels que les réclamations sur les transferts canadiens en santé, sur le français et l’application de la Loi 101 aux entreprises de compétence fédérale ou encore l’obligation faite aux compagnies de rembourser leurs clients si elles veulent obtenir du soutien financier de l’État. Des sujets comme l’autorisation des forages pétroliers sans évaluation environnementale ou l’indemnisation due au secteur sous gestion de l’offre ne sont pas en reste.

Mme Larouche qui est par ailleurs porte-parole de la Condition féminine et de l’égalité des genres au Bloc, a aussi déposé au comité permanent de la condition féminine, dont elle est vice-présidente, une motion concernant la création et la diffusion de matériel pornographique et de pornographie juvénile à des fins commerciales.

«Bon nombre de vidéos pornographiques sont produites en exploitant des femmes et des enfants, en leur infligeant des violences inacceptables. Des vidéos produites et diffusées sans le consentement des personnes impliquées ont d’importantes conséquences sur leur vie», plaide-t-elle.