Granby: bon deuxième selon un récent sondage, Bélanger s’accroche

ÉLECTIONS. En dépit d’un récent sondage réalisé pour le compte de M105 et de la Voix de l’Est donnant 79 % des appuis à son adversaire, le candidat à la mairie de Granby, Yves Bélanger, s’accroche. Il fait valoir que le son de cloche qu’il reçoit sur le terrain dénote d’une tout autre réalité.

Estimant qu’environ 40 % des électeurs  rencontrés se rangent ouvertement derrière lui, M. Bélanger considère néanmoins ces résultats comme un «coup de fouet» l’encourageant à poursuivre la bataille. L’aspirant maire croit en effet que tout n’est pas joué en dépit de cette récente consultation.

«M. (Richard) Goulet était dernier en 2005 et a été élu. Alors oui, un revirement est possible si l’on continue la lutte et si l’on met les énergies qu’il faut», soutient-il. Le candidat cite également en exemple les présidentielles américaines de l’an dernier, pour lesquelles des sondeurs avaient prédit la victoire d’Hillary Clinton.

Yves Bélanger, qui a lancé sa campagne en mai dernier, ajoute toujours croire en ses compétences et en son programme. Ce dernier fait valoir qu’une grande part des Granbyens souhaite voir un changement balayer Granby. Certains aspirants conseillers ont également entendu cet écho lors de leurs rencontres avec les citoyens, fait-il valoir, étonné que le maire sortant, Pascal Bonin, obtienne l’appui de presque huit électeurs sur dix.

Les résultats du sondage le surprennent d’autant plus que selon lui, M. Bonin a jusqu’ici mené une «non-campagne». «Pas de porte-à-porte, pas de programme. Je n’ai pas vu de site Internet. À part de ses affiches qui ont beaucoup fait parler […], je pense que M. Bonin a <I>surfé<I> sur son premier mandat qui, outre la bibliothèque qui a été rénovée et les projets de l’église (Notre-Dame) et de la piscine, m’apparaît assez mince». À son avis, son rival improvise.

Mettre fin aux dépenses inutiles

Dressant un bilan positif de sa campagne à la mairie, Yves Bélanger a tenu à rappeler que celle-ci s’est articulée selon trois cibles : l’engagement social, l’environnement et l’entrepreneuriat. «Pour moi, ce ne sont pas des promesses bonbons, mais bien plus une vision à moyen et long terme sur des enjeux majeurs pour le bien-être des citoyens», explique-t-il.

Préconisant un changement d’attitude et d’approche, M. Bélanger réitère également son souhait de gouverner Granby selon les principes d’une saine gestion et de mettre fin «aux dépenses inutiles». Il cite à cet effet le réaménagement du parc Pelletier, dont la facture de 500 000 $ aurait, selon lui, pu être dévolue à l’organisation d’un grand forum sur le développement durable et la mise en branle d’actions concrètes en ce sens, proposées par les citoyens.

Admettant être très critique, M. Bélanger classe également dans cette catégorie les personnages ludiques issus de la nouvelle image de marque de Granby, clamant que cette initiative ne possède aucun attrait touristique, pas plus qu’elle n’entraîne la moindre retombée économique. Enfin, l’installation d’une caméra permettant de suivre l’évolution du chantier du nouveau centre aquatique, coûtant près de 39 000 $, constitue selon lui une aberration. «Les gens que je rencontre sont estomaqués de voir ça», relate le candidat. Il croit que d’autres projets plus significatifs, par exemple l’octroi de bains libres gratuits aux jeunes familles et aux aînés ou une baisse du tarif du transport collectif auraient pu être réalisés pour le même prix.

Yves Bélanger compte poursuivre sa sollicitation sur le terrain jusqu’au soir même de l’élection, dimanche. Il considère qu’à cette date, il sera parvenu à visiter 75 % des adresses de la Ville.