Granby: climat toxique décrié aux Travaux publics

RELATIONS DE TRAVAIL. Un contingent de cols bleus de la Ville de Granby a profité de l’heure du lunch ce jeudi pour aller manifester et faire grand bruit à l’hôtel de ville pour dénoncer le climat toxique qui prévaudrait aux Travaux publics depuis un certain temps.

Selon nos informations, le noeud de l’affaire impliquerait un membre de l’exécutif syndical qui aurait été pris en grippe par la direction des Travaux publics avec l’appui de la direction des ressources humaines et de la direction générale de la Ville, allègue-t-on du côté du Syndicat des cols bleus de la Ville de Granby affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Pour soutenir leur collègue, des syndiqués ont posé un premier geste lundi en début d’après-midi en actionnant leur klaxon alors qu’ils se rendaient vers des chantiers au volant de véhicules municipaux. Une action que n’a pas apprécié la Ville qui a entraîné la suspension jusqu’à nouvel ordre du président du Syndicat, Hugo Le Blanc.

«Je n’ai plus le droit de communiquer avec les employés ni de me présenter sur un lieu de travail qui appartient à la Ville. On a tenté de museler le syndicat et c’est sûr qu’on ne peut plus négocier (pour un nouveau contrat de travail)», a déclaré M. Le Blanc lorsqu’interrogé par le GranbyExpress.

«L’employeur semble avoir la mèche de plus en plus courte. D’ailleurs, cette suspension découle d’un incident où un autre employé aurait été rencontré pour avoir omis de saluer une contremaitresse, ce que l’employeur a interprété comme étant de l’incivilité. En guise de soutien, des cols bleus seraient passés devant l’hôtel de ville en klaxonnant, ce qui a provoqué l’ire des représentant(e)s de la partie patronale. Ce geste a été interprété par la Ville comme une étant une manifestation illégale», a indiqué le SCFP par voie de communiqué.

Quant aux allégations soulevées par le syndicat au sujet de l’un de ses membres qui serait victime d’acharnement par la direction des Travaux publics, le président du Syndicat des Cols bleus a préféré garder ses commentaires et ses réactions. 

«Je ne veux pas trop entrer dans les détails, car le dossier va aller en arbitrage», s’est-il contenté de dire.

Ouvert aux discussions

Du côté de la Ville, la démonstration syndicale (les coups de klaxons) du début de la semaine n’a été pas vue du même oeil, a fait savoir la directice des ressources humaines à la Ville de Granby, Mélanie Pigeon.

«Ils ont fait une manifestation comme ils l’ont nommé dans leurs propos, lundi dernier, suite à laquelle des actions ont été prises (suspension du président du syndicat des cols bleus et des recours pour du ralentissement au travail au tribunal d’arbitrage).» 

«Nous avons entendu le message du syndicat. C’est le souhait de la Ville d’avoir un climat de travail harmonieux et des employés qui sont bien au travail afin que les services aux citoyens soient rendus», a ajouté la porte-parole de la Ville.

Concernant l’employé suspecté d’être pris à partie par des gens des Travaux publics, la directrice des ressources humaines à la Ville s’est dite prédisposée à parler avec la partie syndicale pour dénouer l’impasse. «Beaucoup de discussions ont lieu et on est toujours ouvert à discuter avec l’exécutif syndical de ce dossier précis», a conclu Mme Pigeon.