Granby: la criminalité grimpe en 2017

CRIMINALITÉ. Si l’on en croit les statistiques rendues publiques mercredi, la criminalité a connu une hausse sur le territoire du Service de police de Granby (SPG) au cours de la dernière année ; tant les crimes contre la personne que ceux commis envers la propriété ont affiché une augmentation. La situation n’est toutefois pas jugée préoccupante par les autorités.

Les 78 policiers permanents et leurs 25 confrères surnuméraires ont été tenus occupés au cours de la dernière année. Ils ont répondu, au total, à 17 013 cartes d’appel, qui ont résulté en l’ouverture de 5388 dossiers.
Si aucun homicide ni tentative d’homicide n’a été déclaré à Granby en 2017, les autres crimes perpétrés contre la personne ont globalement bondi de 22,3 % : on parle de voies de fait, de vols qualifiés, de menaces et de crimes à caractère sexuel. Il convient néanmoins de rappeler que ces statistiques incluent des dossiers non-fondés après enquête.

Si les vols à l’étalage ou de voitures se sont faits plus rares, les crimes contre la propriété connaissent en général une hausse. Cette augmentation est toutefois moins significative (6,5 %). Plus d’incendies, d’introductions par effraction, de larcins dans les véhicules, de fraude et de méfaits ont notamment été signalés.

Une bonne note

Appelé comme à chaque année à faire parler ces chiffres, le directeur du SPG, Marco Beauregard, estime qu’il n’y a pas péril en la demeure. Ce dernier a tenu à rappeler que l’augmentation totale de 3,3 % des dossiers ouverts ne représente que 1,25 carte d’appel de plus par jour.

Ses hommes ont déjà été confrontés à pire, nuance-t-il: «Si on compare ça avec les cinq dernières années, on est dans la très, très bonne moyenne. Il n’y a pas de problématique majeure à ce niveau-là. Je maintiens ma position à l’effet que Granby est l’une des villes centres les plus sécuritaires au Québec et au Canada».

M. Beauregard accorde d’ailleurs une bonne note à son organisation. «Le taux de solution du crime, pour l’année 2017, est quand même à 63,6%», se réjouit le directeur. Le gestionnaire a d’ailleurs profité de l’occasion pour remercier les Granbyens et Granbyennes pour les nombreuses informations acheminées aux autorités au courant de la dernière année.

«On continue toujours à encourager les victimes de crimes à dénoncer malgré le fait que les enquêtes peuvent leur paraître longues […]On comprend que ce n’est pas facile, mais les gens peuvent avoir confiance en notre service de police».

Des frappes plus importantes

Si la police de Granby semble intensifier, depuis quelques mois, ses efforts pour faire le ménage dans le monde des substances illicites sur le territoire qu’elle dessert, cela n’est pas parce que les crimes d’initiés se font plus nombreux. Les crimes relatifs aux stupéfiants ont en effet diminué de 17,4 % comparativement à 2016 (167 à 138).

«On fait des enquêtes pour aller chercher des plus grands trafiquants et à plus grande échelle», confirme Marco Beauregard. Celui-ci explique par ailleurs que les enquêtes, bien que menées en moins grand nombre, ont été de plus longue haleine et ont comporté des quantités de stupéfiants saisies plus importantes.

M. Beauregard  rappelle néanmoins que les stupéfiants, qui constituent «le cœur du problème», ont une influence certaine sur la criminalité plus globale constatée au sein de la ville: «Les gens qui consomment des stupéfiants, souvent, commettent des crimes pour avoir des sous et financer leur consommation. […] Ça a une incidence sur les introductions par effraction et les vols, ce genre de choses-là. C’est directement relié».

Moins de blessés, plus de délits de fuite

Le bilan routier de 2017 comprend 5,9 % plus d’accidents de véhicules que l’année précédente. Si le nombre d’accidents mortels est resté stable à trois et que le nombre d’événements ayant fait des blessés a légèrement diminué, c’est la quantité de délits de fuite qui s’est drastiquement accrue. Elle est passée de 126 à 156, une hausse de 23,8%. Les autorités policières précisent toutefois que ces incidents impliquent souvent un véhicule inoccupé.

Enfin, M. Beauregard estime qu’il y a, grosso modo, une amélioration sur les sites accidentogènes de Granby. «On n’a pas fait d’analyse précise pour ça, mais évidemment, on essaie de concentrer nos opérations policières sur ces endroits-là», confirme-t-il.

Notons que le taux d’encadrement du SPG est actuellement de 1,14 policier par 1000 habitants.