Granby, nouvelle terre d’accueil pour un jeune médecin

SANTÉ. Au front depuis l’été dernier, le Dr Maxime Lamarche prête main-forte aux urgences de l’hôpital de Granby. Après deux ans d’exil en Gaspésie, le jeune médecin de famille a décidé de retourner à ses premiers amours en s’installant en Estrie pour pratiquer son métier.

Fin connaisseur de la région, Maxime Lamarche souhaitait s’établir en Estrie depuis quelques années. Grand amateur de ski alpin, le praticien a fait sa résidence à l’hôpital de Cowansville avant de partir travailler en Gaspésie. «Idéalement, j’aurais aimé rester dans la région et pratiquer à Cowansville ou à Granby. Malheureusement ,en 2018, il n’avait pas de poste dans la région à ce moment-là. J’ai décidé d’aller en Gaspésie en me disant que je voulais revenir un jour. Je ne suis pas originaire du coin, mais j’avais le goût de m’établir ici», précise Maxime Lamarche.

Pendant deux ans, il a travaillé à l’hôpital de Saint-Anne-des-Monts aux côtés de sa conjointe, elle aussi médecin. Malgré la beauté des paysages, l’appel de l’Estrie s’est fait sentir cette année pour le jeune couple prêt à relever de nouveaux défis.

«Pratiquer la médecine en région éloignée, c’est vraiment différent. Tu accompagnes une petite équipe et on est souvent tout seul pour gérer les problèmes. C’est plus tranquille, mais on a moins de support. À Granby, on est épaulé par plus de spécialistes et nos collègues sur place», souligne Maxime Lamarche.

Au cours de l’année 2020, 26 nouveaux médecins de famille ont intégré la région alors que plusieurs médecins ont quitté la pratique, selon des données obtenues auprès du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie (CIUSSS). De 2019  à 2020, le ratio de médecins pratiquant au CIUSSS est resté le même, sans ajout de postes dans les différents centres hospitaliers

Différent d’une région à l’autre

Travaillant en Gaspésie lors de la première vague de la COVID-19, le médecin a rapidement été confronté à cette nouvelle réalité dès ces premiers jours à l’hôpital de Granby.

«Pendant la première vague, j’étais encore en Gaspésie et il n’y a presque pas eu de cas à mon hôpital. Ça demeurait abstrait même si on avait mis en place toutes les mesures sanitaires. Ça créait une anxiété d’anticipation, parce que l’on ne vivait pas avec la maladie, mais on avait peur de l’attraper. En arrivant à Granby, j’ai fini par en voir de vrais patients. Quand tu en as un devant toi, tu te rends compte que c’est des gens normaux. Tu traites ça comme n’importe quelle maladie, mais avec plus de précautions», explique le médecin.

En poste depuis plus de six mois à l’hôpital de Granby, Maxime Lamarche garde le moral face à la crise sanitaire. Comme ses collègues, il est optimiste de pouvoir passer à travers, mais est conscient que la bataille est loin d’être terminée.

«Tout le monde se serre les coudes et se supporte à travers ça. Il y a une belle solidarité avec les collègues et spécialistes. C’est sûr que l’on a hâte que ça finisse, mais on sait que l’on est encore là-dedans pour un petit bout», mentionne le Dr Maxime Lamarche.