Granby ou Bromont, la prochaine terre d’accueil pour la construction d’un géoLAGON?

INVESTISSEMENT. Le géoLAGON, ce projet de chalets futuristes érigés autour d’un bassin d’eau chaude mené par l’homme d’affaires Louis Massicotte, pourrait bien atterrir dans la région. Les villes de Granby et de Bromont seraient dans le collimateur de l’entrepreneur qui projette d’y construire l’un de ses quatre villages autosuffisants.

En plus des Cantons-de-l’Est, les régions des Laurentides (Sainte-Adèle), de Charlevoix (Petite-Rivière–Saint-François) et de Lanaudière (Val-Saint-Côme) sont les autres secteurs ciblés par l’ex-président du Village Vacances Valcartier pour établir ses villages hôteliers du futur. Pour la région immédiate de Granby, la phase 1 du géoLAGON estrien représenterait un investissement total de 250 M$ et la construction de 180 chalets, a confié l’entrepreneur. Une seconde phase de 250 M$ pour l’aménagement de 126 chalets et d’un lagon solaire et thermique est également dans les cartons, a-t-on appris.

«J’ai des discussions avec une municipalité depuis plus d’un an. Je suis encore ouvert à des propositions de terrain qui peuvent accueillir cet investissement de 500 M$. J’ai beaucoup d’options», a déclaré Louis Massicotte lorsque rejoint par le journal.

Granby, Bromont ou ailleurs dans les environs de l’autoroute 10, l’homme d’affaires est avant tout à la recherche d’un lot de 3 à 5 millions de pieds carrés situé en zone récréotouristique.

Construits en forêt aux abords d’un réservoir de 120 000 pieds carrés d’eau chauffée à 38 degrés à l’année, ces chalets avant-gardistes alimentés par la géothermie, l’énergie solaire, la biomasse ont un prix de départ de 599 000 $ et peuvent dépasser le million de dollars. Selon Louis Massicotte, les préventes pour les chalets vont bon train. Environ 60 % des maisonnettes ont déjà été réservées avant même le dévoilement du futur site, a laissé entendre notre interlocuteur au bout du fil.

Outre le volet habitation, le nouvelle attraction offrirait également un accès au lac géothermique à l’année aux baigneurs.

«Le géoLAGON sera en opération moins de 9 heures par jour, puisque sa piscine se videra quotidiennement par gravité à 21 h dans un sous-réservoir et sera de nouveau remplie à midi, ce qui évitera des pertes de chaleur nocturnes importantes», peut-on lire dans le communiqué émis par géoLAGON.

Feu vert

Dans cette aventure, le promoteur Louis Massicotte n’est pas seul. D’ailleurs, la semaine dernière, il a annoncé la signature d’une entente de financement d’un 1 milliard de dollars (250 M$ par village) avec une institution financière britannique, dont l’identité demeure secrète pour le moment.

Chose certaine, l’homme d’affaires est paré à mettre les voiles et à lancer son projet de village récréotouristique qui devrait créer une centaine d’emplois, assure-t-il.

«Si on obtient un feu vert d’une municipalité, on est prêt», a mentionné M. Massicotte. «Le secteur de Granby-Bromont est priorisé et je le répète: j’ai déjà un terrain identifié.» «Ce que je propose, c’est une activité quatre saisons qui serait un excellent complément au -Zoo et aux centres de ski.»

La décision entourant la sélection du lieu de construction du géoLAGON pourrait être prise en juin, a indiqué l’entrepreneur.

Reste à voir comment sera perçue l’arrivée possible d’un village autosuffisant de 306 condos-chalets dans la région auprès des élus municipaux et de la population en général. Du côté de Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix, le projet de géoLAGON a été accueilli avec tiédeur. En entrevue dans Le Soleil, le 9 août dernier, des citoyens de la petite localité de quelque 900 âmes se sont dits, entre autres, préoccupés par la construction d’un lagon et des conséquences environnementales (nappe phréatique, système de traitement des liquides, fosse septique, etc.).

«Notre stratégie des eaux est très innovatrice. On récupère l’eau de pluie d’une manière très importante. Deuxièmement, il n’y a aucun bain dans le village. On y retrouve que des douches à pression contrôlée (…). Selon une étude faite par des ingénieurs, une habitation géoLAGON va consommer entre 5 et 13 % moins d’eau potable qu’une maison traditionnelle. On va seulement puiser l’eau d’un aqueduc privé pour boire et manger», a confié le promoteur.