Granby: réélection facile pour Pascal Bonin

ÉLECTIONS. Les Granbyens ont massivement choisi de reporter Pascal Bonin au pouvoir, le maire sortant ayant devancé par 5198 voix son plus proche rival, Yves Bélanger, dimanche soir.

M. Bonin a obtenu une avance confortable dès le dépouillement des premières boîtes de scrutin et l’a conservée tout au long de la soirée. Satisfait des résultats, le premier magistrat estime avoir mené une campagne positive qui a porté ses fruits. «Je ne pense pas qu’on en avait vu une pareille, je ne pense pas non plus qu’on va en revoir une pareille. Elle a été pareille à la ville de Granby, elle a rayonné et a été imaginative». Soulignant que son deuxième mandat sera l’occasion de poursuivre plusieurs projets majeurs déjà sur la table, M. Bonin estime être prêt à reprendre les dossiers là où il les avait laissés.

«J’arrive en 2017 beaucoup plus reposé et moins épuisé qu’en 2013, prêt à l’action. Je serai à l’hôtel de ville à 8h30 demain matin», a-t-il lancé en riant. L’élu a récolté près de 62 % des voix. Un sondage réalisé avant le vote par Segma Recherche pour le compte de La Voix de l’Est et M-105 lui accordait 79 % des appuis.

Déception pour Bélanger

Terminant bon deuxième, Yves Bélanger entendait moins à rire, visiblement déçu du message clair exprimé par les électeurs. Le candidat qui menait campagne depuis environ un an a terminé la course avec 7292 votes contre 12 479. Il espérait d’ailleurs un revirement quelques jours avant le jour «J». Ce dernier estime toutefois avoir mené une campagne dont il peut être fier. «J’ai mené la campagne que je souhaitais, je suis demeuré authentique, branché et centré sur mes valeurs. J’ai présenté le vrai Yves Bélanger avant la campagne, pour que les gens sachent qui serait Yves Bélanger une fois élu». Yves Bélanger déplore néanmoins le faible taux de participation au scrutin, frôlant les 39 % pour la mairie.

Le troisième candidat dans la course, Carl Bouvier, a quant à lui fermé la marche avec 372 appuis (1,82 %). Il ne s’est pas présenté à l’hôtel de ville dimanche soir, où étaient divulgués les résultats. Au total, 275 bulletins ont été rejetés.

Rappelons que les résultats avaient été plus serrés aux élections générales de 2013, dans le cadre desquelles six candidats avaient brigué la mairie. Pascal Bonin avait obtenu l’appui de 11 391 citoyens. Richard Goulet avait  quant à lui récolté 9 748 appuis.

Peu de nouveaux visages

Laissés vacant par les conseillers Joël Desmarais et Michel Mailhot qui n’ont pas sollicité de nouveau mandat, seuls les sièges cinq et dix seront occupés par de nouveaux venus. Alain Lacasse a remporté avec 34 % des votes la course à cinq candidats qui avaient cours dans le district cinq et fera donc son entrée au conseil municipal. «Je pense que ça fait huit ans qu’il n’y a pas eu quelqu’un d’élu qui restait dans le district. Je crois que c’est assez important, parce qu’on est au courant de ce qui se passe dans notre quartier», a-t-il expliqué.

Des quatre candidats en lice dans le district 10, c’est Catherine Baudin qui a été choisie. Élue à sa deuxième tentative avec 78 voix d’avance, elle juge avoir reçu «une belle récompense». Mme Baudin devient ainsi la troisième femme à siéger au conseil municipal. «On va être trois pour se serrer les coudes et on va les mener à la baguette», a-t-elle rétorqué en riant. Reprenant son sérieux, elle a toutefois fait valoir que son élection apportait un certain «rééquilibre». «L’esprit féminin réfléchit d’une manière légèrement différent de l’esprit masculin. On va pouvoir arrimer des idées tous ensemble et faire avancer le bateau dans une bonne direction».

Un retour massif

Outre ces deux arrivées, le nouveau conseil municipal sera très similaire à sa dernière mouture. La soirée de dimanche a débuté avec la réélection de Stéphane Giard au siège numéro un, avec une majorité écrasante de 84,9 % et 1383 voix de plus que son opposant, Mario Loiselle. L’environnementaliste Jean-Luc Nappert (district deux) sera également de retour, Ian Brochu, qui le talonnait pourtant en début de soirée, ayant dû s’avouer vaincu. Dans le trois, Julie Bourdon a été réélue avec 996 voix de plus que Réjean Chabot, son plus proche rival.

Jocelyn Dupuis reviendra quant à lui au siège numéro quatre, ayant réuni 65,1 % de suffrages. Dans le six, la lutte a été serrée. Denyse Tremblay a finalement remporté son pari avec un mince avantage de 39 voix sur Bruno-Junior Saint-Amand. Ce dernier a d’ailleurs affirmé réfléchir à la possibilité de demander un recomptage et dispose de quatre jours pour se prévaloir de cette option. Robert Riel regagnera son siège du district sept, tout comme Éric Duchesneau dans le district huit: tous deux ont obtenu plus de 70 % des appuis de leurs concitoyens. Enfin, Robert Vincent a été réélu dans son quartier, le neuf.